Je vois de nombreux jeunes padawans insouciants se lancer dans Sherlock comme des enfants sur un paquet de papillotes un 24 décembre… Et revenir en plein désespoir.
Halte là mes jeunes amis ! J’aime votre enthousiasme et votre fougue. Mais on ne peut pas attaquer Sherlock comme on attaque une série standard en format 24 épisodes /saison.
Voici donc quelques conseils avisés pour tenter de vous préserver de l’inévitable crise de manque. Car un usage trop rapide des épisodes de Sherlock peuvent conduire aux deux types d’état ci-dessous:
Etat n°1: crise de manque aiguë qui se produit souvent dans les 2h à 24h après le visionnage du dernier épisode connu.
Etat n°2: Crise d’ennui/ dépression récurrente notamment dans les mois/années suivants le dernier épisode connu. Crise fréquemment provoquée par l’ineptie de la programmation télévisuelle, en particulier française le vendredi et samedi soir.
Et si c’est la pleine lune et une veille de vacances je n’en parle même pas.
Or, donc, jeune initié, te voilà, frétillant d’impatience, prêt à te lancer dans un visionnage dont on t’a souvent vanté les mérites. A juste titre hélas.
Mais écoute avant tout, la voix de la raison.
- Conseil n°1: Les épisodes d’une traite tu ne visionneras pas.
Même sur une semaine. La crise de manque n’en sera que plus violente. Qui veut voyager loin, ménage sa monture, fais-toi violence et épargne tes réserves. C’est LA règle d’or.
Prends ton temps et savoure ce met raffiné et rare, car le Moftiss infernal te prépare deux longues années de disettes, parfois plus, saupoudrées de maigres indices.
Et si, dans un élan d’empathie inhabituel, ce duo de sadiques se fendait d’un spécial, n’oublie pas jeune padawan qu’un an tu devras encore attendre après ! Garde la force en toi !
Ne te laisse pas emporter par l’enthousiasme d’avoir trois pleines saisons à regarder. Tu ignores encore dans quoi tu t’embarques.
- Conseil n°2 : Vers Sir Arthur Conan Doyle tu te tourneras.
La série fourmille de multiples références au canon, reprises et intégrées avec une grande finesse d’esprit.
Ô Moftiss infernal, va, je ne te hais point.
S’il n’est pas indispensable de maîtriser l’univers d’origine pour apprécier la série, en revanche lire ou relire Doyle après visionnage peut se révéler un excellent palliatif à la crise de manque. C’est un plaisir de fin gourmet que de pouvoir faire mentalement le va et vient entre l’oeuvre d’origine et la série (et vice versa) et de saisir ainsi au vol chaque subtil clin d’oeil.
Ce petit jeu peut vous permettre de tromper votre esprit un certain temps.
- Conseil n°3: Les différentes versions tu étudieras.
Sherlock fait partie de ces rares séries auxquelles le doublage n’a pas fait outrage. La version française se révèle ainsi de très bonne qualité et fidèle à son modèle. Cependant, jeune padawan, rien ne vaut la version originale si tu ne veux rien perdre de sa saveur.
- Conseil n°4 : Vers les fans, tu te tourneras.
Sans vouloir prêcher pour ma paroisse, j’ai remarqué qu’une large part des fans de Sherlock étaient tout autant créatifs que passionnés et respectueux.
Ceci n’étant pas évidemment une généralité, on parle de fandom quand même, on sait que cela implique des débordements possibles.
Mais certains ont su faire preuve de sérieux et de pondération. Aussi pour tromper ton attente, tu peux tenter d’en savoir plus sur la série et tout l’univers holmésien via quelques sites bien pensés. En particulier :
On n’est pas à l’abri de se cultiver et de passer du stade de Sherlocked au grade de Sherlockian ou d’Holmésien.
Et puis c’est quand même beau de faire partie d’une communauté qui peut réaliser des choses pareilles:
Par ailleurs, tu trouveras aussi des patchs de soutien via la chaîne officielle Youtube:
De façon générale, Youtube est une excellente source de palliatifs !
- Conseil n°5 : Aux Conventions tu iras.
Mille fois, je t’ai mis en garde mais je sais que malgré tout le manque te guette mon padawan.
C’est quand la suiiiiiite!
Cri déchirant du jeune Sherlocked qui fait tressaillir les réseaux sociaux. Et les anciens hochent la tête en priant Le Moftiss infernal.
Alors si le manque se fait vraiment mordant, passe du côté obscur…
Maintenant, va mon Padawan, vole de tes propres ailes! Et n’oublie pas :
« The game is on. »
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