Poésie du soir, bonsoir. Pour ce Freaky Friday un peu particulier, nous allons faire une triplette infernale dans les sonorités orientales.
En 1996, nous avons tous entendu cette mélopée envahir notre radio et squatter tous les hauts parleurs de centres commerciaux.
Écrite par Jean-Jacques Goldman*, la chanson devient rapidement un tube et marque une forme de popularisation des sonorités Raï dans le paysage musical français.
* Si Alexandre Astier = Dieu, Jean-Jacques Goldman c’est carrément l’échelon au dessus. Le père de Dieu. Voilà. On ne touche pas à Jean-Jacques. C’est tout. Sinon…
Au passage, le Festival Robles, dans la grande tendance du moment, en fait une petite parodie qui me fait toujours rire malgré moi. Je vous la mets en passant, car elle est de saison.
Parodie certes plus inspirée que la couleur de leurs chemises ou la mise en scène.
Je te sens perplexe, ami lecteur, tu te demandes où je veux en venir avec toute cette histoire. Patience, petit scarabée. A toute épreuve, il faut savoir se préparer.
Jusque-là, en dehors de la réputation peu flatteuse de Khaled dans les magazines à scandales, tout allait bien. Mais ça, c’était avant le drame…
Alors, comme dirait Arthur, « on va laisser de côté la langue, les coutumes, le climat et la gastronomie pour se concentrer sur le Graal« . Ou plutôt le cœur du problème.
Qui a laissé faire un truc pareil ? Oui, certes… Mais le coupable court depuis des années si vous voulez mon avis.
Des chansons mièvres, dégoulinantes de guimauve, aux paroles approximatives du type de ce refrain obsessionnel (et creux?)…
« Tellement je t’aime
je pense à toi
Tellement je t’aime
je rêve de toi
Tellement je t’aime
passionnément
Tellement je t’aime
À la folie »
… on en avait déjà eu. Mais là, il y a un problème, vous l’admettrez.
On a quand même un mec qui court derrière une jeune femme prête à tout (Mais vraiment à tout: voiture, bus , train avion, fusée, Tardis! What else ?) pour le semer. On s’étonne même qu’elle ne lui jette pas ses chaussures. Elle fuit cette pauvre fille.
Et on la comprend.
Et l’autre psychopathe la suit en bramant son amour languissant. No limit, le gars ! La chemise trop large boutonnée jusqu’au cou, même en scooter, il chante.
Je fais l’impasse sur la scène du quai de la gare qui ferait penser à un mauvais moment d’action d’un épisode de Navarro. Ou sur le scooter qui préfère tomber en panne, de honte.
Résumons, on dirait que la chanson s’auto-parodie dans le clip. Limite, si navrantes que soient les paroles, la chanson s’en sortirait mieux sans le clip.
Du grand art. A croire que les producteurs ont eu un moment de lucidité et se sont dit : Non mais personne ne prendra jamais ça au sérieux, autant la jouer comique.
Bien vu, c’est déstabilisant. On se pose des questions: à quel moment de son parcours personnel, un producteur a-t-il décidé de faire un clip pareil ? On rentre presque dans la question existentielle.
Quand on atteint les sommets du pire à ce point, il faut savoir saluer l’artiste.
Pardon, ça m’a échappé !
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