Comme vous l’aurez compris, avec Le Charmant Petit Monstre, nous avons décidé de reprendre le cycle drenaï par les bases et pour cela, sur mon conseil avisé (n’est-ce-pas ?) nous avons choisi de l’aborder en choisissant l’histoire de Druss, le guerrier à la hache, comme angle d’attaque. Sachant qu’il s’agit là d’un des arc principaux du cycle. Aussi, pour prendre l’histoire du fameux Marche-Mort dans l’ordre chronologique, selon mes petites recherches personnelles, il va nous falloir suivre l’ordre suivant :
Waylander
Waylander II : Dans le royaume du loup
Waylander III : Le héros dans l’ombre
Druss la légende
La Légende de Marche-Mort
Loup blanc
Légende
Le Roi sur le seuil
La Quête des héros perdus
Les Guerriers de l’hiver
Les Épées de la nuit et du jour
Donc, pour inaugurer en beauté le mois #DavidGemmell lancé par les Editions Bragelonne pour octobre, nous nous sommes lancées dans Waylander. Promptement rejointes par le Brocoli de Merlin et Isa la Rousse qui se lance dans la bataille pour le tome suivant. La faute à votre serviteuse, qui, esbaudie, de tant de déférence, n’avait point saisi le sérieux de sa candidature en commentaire… Bref je vous engage à aller de ce pas voir leurs chroniques pleines de pep’s:
Charmant Petit Monstre : Prête pour la bataille.
C’est sa pilosité spéciale barbares.
Le Brocoli: en selle pour la castagne, mené par votre servante.
Oui c’est petit un Brocoli, même magique.
Si la chronique vous plaît, que vous voulez découvrir ou redécouvrir David Gemmell, n’hésitez pas à nous rejoindre. Plongez avec nous dans ce cycle épique d’Heroic Fantasy. Côtoyez des héros de légendes, un peu bourrus, un peu rustres mais attachants et à l’agilité impressionnante. Vivez à leurs côtés des batailles mémorables et recousant vos plaies à la lueur du feu, trinquez à la mémoire de vos ennemis morts avec un bon verre de rouge lentrian bien corsé.
De la magie, des destinées extraordinaires, des héros torturés et charismatiques, des quêtes inattendues, des compagnons de route singuliers, de l’aventure, de l’humour, de la loyauté et des paysages à couper le souffle : Bienvenue dans le cycle David Gemmell, maître de l’Heroic Fantasy !
Résumé.
Editions Bragelonne/Milady. Première parution : 2001/ Réedition poche :2008
Prix : 20.30€ (Grand Format) /7€ (Poche Editions Milady)
Autrefois, on l’appelait Dakeyras. C’était un militaire doué mais rangé, heureux, avec une famille. Mais les hommes, la guerre, la mort sont passés par là. Aujourd’hui, il est connu de tous sous le nom de Waylander. L’Assassin. Une sombre âme qui tue pour de l’argent. Un homme dont on murmure qu’il aurait tué le roi. Un guerrier redoutable dont le nom fait frissonner de terreur mais dont beaucoup voudraient la mort. Pourtant, un autre temps est venu, celui des héros. Et alors que les armées vagriannes submergent les terres drenaïes semant mort et désolation, le chemin de Waylander croise celui du prêtre Dardalion. Coïncidence ou destinée, ce hasard va offrir la possibilité à Waylander de se racheter… au prix de sa vie. Pour rendre l’espoir au peuple drenaï, il doit aller chercher la célèbre Armure de Bronze, l’armure du Roi, au bon milieu des territoires nadires. Un suicide ou une rédemption ?
Mon avis.
L’intérêt de commencer par Waylander est tout simplement qu’il marque le début des guerres qui ne vont cesser de déchirer les terres drenaïes et alentours durant tout le cycle. En effet, d’un point de vue chronologique, l’action se situe bien avant le célèbre Légende qui voit l’avènement de Druss dans le cycle drenaï.
Ainsi, même si vous ne retenez pas tout, d’un tome à l’autre vous aurez des points de repères et retrouverez des personnages connus. De fait, Waylander voit l’avènement des Trente menés par le prête Dardalion et l’entrée en scène d’Hewla la sorcière. Tout deux joueront un rôle capital dans l’évolution de l’Histoire drenaïe et dans le destin des héros à venir, en particulier le fameux Druss. Hewla nous accompagnera jusqu’à la fin du siècle, machiavélique et mystérieuse, devinant des destins dont elle tire aussi les ficelles, jouant avec le pouvoir, les démons et la magie. Viennent aussi Karnak le terrible général et Gorkaï le nadire dont nous recroiserons la route au fil des tomes.
Waylander fait donc partie de ces héros sombres qui vont rythmer l’épopée du cycle drenaï. Un personnage dur, froid et peu sympathique de prime abord. Plus proche de l’anti-héros, que du chevalier blanc. Ce qu’il est devenu, c’est ce que sa vengeance a fait de lui. Il n’a plus rien à perdre, que d’embrasser la mort à chaque contrat et c’est bien là ce qui le rend redoutable. Un homme qui n’a rien à perdre, ne redoute ni la souffrance, ni la mort. Délivré de la peur, il est froid, précis et efficace au combat. Une machine à tuer.
Pourtant c’est un homme torturé, écorché qui lutte avec ses souvenirs. A l’intérieur de Waylander vit encore Dakeyras. Sa rencontre avec Dardalion va faire basculer son destin. En sauvant le prête, il emprunte alors malgré lui le chemin de la rédemption et va, pas à pas, devenir un héros. Mais la route est encore longue, semée de tentations et d’embûches. Car rien ne se fait en un tour de main dans les romans de Gemmell. L’auteur connaît bien la nature de l’homme et sait nourrir ses personnages, parfois rustres, les faire évoluer patiemment au fil des épreuves et des rencontres. Il y aura bien des chemins et des batailles avant que notre assassin solitaire ne devienne une légende.
Mais que l’on ne s’inquiète pas de tant de noirceur. Chez Gemmell, les héros ne naissent pas de l’ombre sans une bonne dose d’humour. Les répliques fusent aussi promptement qu’un carreau se décoche d’une arbalète. Les dialogues sont aussi savoureux et bruts de décoffrage qu’un bon quartier de viande rôti sur un feu de camp. Fidèles à ce contexte dur et médiéval qui fait d’eux ce qu’ils sont, nos personnages ne s’embarrassent pas de rond de jambes, ce qui n’empêche pas l’ironie et l’auto-dérision de s’inviter dans la danse. Un étrange mélange de force brute et de finesse qui caractérise bien le style de David Gemmell. Même les femmes, fermières, guerrières, reines ou putains, n’ont pas la langue dans leur poche et savent jouer de l’épée comme de la verve pour survivre et se faire leur place. De toute façon, quand on voit ce qui attend cette « joyeuse équipée », d’un côté comme de l’autre, ils ont intérêt à avoir de l’humour pour tenir jusqu’à bout.
Même si l’on savoure un instant de calme tout relatif, le temps de quelques répliques bien senties et de panser quelques plaies, pour autant, pas le temps de roupiller en route. Car, avec David Gemmell, l’action ne fait pas de pause. Alors que Waylander se lance dans sa quête, l’avenir des terres drenaïes se joue dans une lutte acharnée à laquelle Dardalion et les Trente s’apprêtent à prendre part aux côtés du général Karnak. Mais parviendront-ils à contenir les forces vagriannes ? A tenir la forteresse de Purdol et la contrée de Skultik ? Egel, ce chef dont tous espèrent tant, arrivera-t-il à temps ? Parviendra-t-il à tenir ?
Tandis que Waylander s’enfonce vers les terres nadires, poursuivi par des assassins et d’étranges créatures, l’espoir d’un peuple sur les épaules, pour l’armée drenaïe, le compte à rebours a commencé. Et pour le lecteur, l’angoisse est à son comble. Sous la plume de David Gemmell, d’épiques batailles se préparent et les rebondissements s’enchaînent. Mais le sang coulera. Tous, demain ne seront pas vivants. On ne peut d’être impressionné par le talent avec lequel, l’auteur vous entraîne au coeur de l’action. Décors et personnages jaillissent autour de vous au fil des pages et c’est littéralement un souffle d’aventure qui vous emporte sans crier gare.
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