JUNE & CIE

Fiche technique.

Sortie : février 2017

Réal : Garth Jennings

Casting : Matthew McConaughey, Reese Witherspoon, Seth MacFarlane, Scarlett Johansson, John C. Reilly, Taron Egerton, Tori Kelly, Jennifer Saunders.

Synopsis.

Buster Moon est un koala qui a réalisé son rêve : il dirige un grand et prestigieux théâtre… malheureusement totalement à la dérive et aussi vide que le sont ses caisses. Il lui faut absolument dénicher le show de l’année s’il ne veut pas mettre la clef sous la porte. Il a alors l’idée de génie qui va lui sauver la mise : organiser un grand concours de chant ouvert à tous pour dénicher les stars de demain.

Mais sur une erreur d’impression, les choses vont dramatiquement s’emballer et le dépasser. Qu’importe the show must go on et « tu sais ce qu’il a de bien quand on a touché le fond ? C’est qu’il ne reste plus qu’une issue : on doit remonter ! »

Mon avis.

Après Lego Batman Movie, je redoutais un peu de me faire une séance ostensiblement orientée jeune public. Je craignais un peu le dessin-animé où le meilleur est contenu dans la bande-annonce, où l’histoire assez bateau martèle une morale relativement fadasse.

Sauf que oui… mais non !

Certes, la bande-annonce nous donne un savoureux aperçu et sans vous mentir la morale est claire et explicite. Mais dans la lignée de Zootopie, ce film il groove. Tout simplement. D’ailleurs ainsi que le soulignait le blog Zickma.fr dans sa chronique : « Tous en scène, c’est un peu comme si on avait « Un moment perdu » de Zootopie où le monde animal passerait un casting de chant. » Je ne pourrais pas mieux dire. 

Clairement inspiré de la vague des émissions Pop-Star, Nouvelle Star, Star Académie et j’en passe, le film (sobrement intitulé Sing en VO) reprend avec humour le concept selon lequel en chacun sommeille la star de demain. Au fil de l’intrigue se croisent des personnages aussi différents que leurs parcours sont variés mais qui possèdent tous le même rêve : monter sur scène.

Certains personnages sont un peu bateau comme Meena et sa timidité maladive ou Ash qui incarne la figure de l’adolescente rebelle, mais au final chacun apporte à sa touche à ce tableau joyeusement loufoque et décalé.

Mention spéciale néanmoins pour Rosita la maman cochon, car cela ne faisait pas de mal de montrer aux Minions de la salle, qu’une maman, même au foyer, peut aspirer à quelque chose de plus qu’être une maman. Oui une maman est aussi une personne avec ses aspirations, ses rêves et sa personnalité, c’est gentil de le rappeler.

Vous aurez noté le casting de choix qui ne manque pas d’apporter une bonne touche de saveur à l’ensemble. Entre autres, on remarquera la présence de Taron Egerton (non, non ma voix n’a eu de piaulement suraïgu en le disant) qui se distingue autant au chant qu’il avait su apporter sa touche dans Kingsman. Il est vraiment bien ce petit !

J’ai volontairement choisi un extrait uniquement audio afin de ne pas vous spoiler la scène qui est tout juste magique. 

Dites-moi qu’après ça vous n’avez pas envie de lui faire un câlin à ce petit ? Gorille ou non. De toutes façons, il était fait pour la scène ce jeune homme.

 (Warning : Niveau d’objectivité en baisse flagrante.)

Un très beau travail d’animation a été réalisé sur les différents personnages leur conférant une véritable personnalité au delà de la simple différence d’espèce.  L’un des plus réussi en la matière selon moi étant Nana, la diva, incarnée par Jennifer Saunders, à la prestance imposante. Et je ne dis pas parce-qu’elle boit du thé.

Le tout donne un agréable moment plein de pep’s et d’humour avec une bande originale de 65 chansons qui varie les hits des années 1940 à nos jours. Rien de bien révolutionnaire, certes. La morale de l’histoire, tout comme sa conclusion, est des plus convenues : ne laisse pas la peur t’écarter de tes rêves, il faut croire pour réussir. Cependant, cela reste un message positif qui incite les enfants à croire en leurs capacités et à ne compter que sur eux-mêmes pour réussir. Et ma foi, c’est toujours mieux que d’attendre le baiser d’un prince charmant.

Très honnêtement, je redoutais bien plus fade et au final, je l’avoue sans honte, je n’ai pas boudé mon plaisir. Je me suis même amusée. Et c’est validé par le Minion.