Hé non ! Je ne vais pas vous parler de Forrest Gump. Ça aurait pu être le cas, vu qu’il a été rediffusé hier soir.
Mais ma boîte à kleenex et moi sommes encore en train de récupérer.
Comme à chaque fois.
Je ne vais pas non plus vous parler d’Hero Corp.
Pas tous les jours quand même.
Non, je voulais aujourd’hui revenir à l’essence du héros du film d’action. Taper dans le culte.

Avant qu’on ne se fâche, je vais de suite rectifier le tir, il n’y a qu’une trilogie Die Hard.
Les quatrième et cinquième volets vont dans l’espace spatio-temporel de l’oubli. C’est comme Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull : une hérésie.
Il y a une étagère chez moi pour ces films-là et c’est celle qui donne directement en pente dans la poubelle
Où ils peuvent faire la fête avec Oui-Oui !
Voilà.
Ceci étant éclairci, revenons-en à John McClane.
Pour les vraiment très jeunes qui auraient loupé la trilogie, ou pire, vu seulement les derniers volets.
En se demandant peut-être « Mais c’est quoi ce truc ? »
Ma mission sera de vous faire revenir aux origines.
Et apprenez une chose, jeunes padawans :
Avant le Transporteur, il y a eu John McClane.
Avant Jason Bourne, il y a eu John McClane.
Avant Bad Boys, il y a eu John McClane.
Et avant Fast and Furious, il y a eu John MacClane vole une voiture.
Alors suivez-moi, attachez vos ceintures et venez tâter de la légende.
Et voir Bruce Willis jeune. Avec des cheveux.Siiii !

- Synopsis
Je vous résume succinctement le cœur de la saga qui commence en 1988 avec Die Hard.
John McClane est un flic new-yorkais aux manières un peu brutes de décoffrage.
Outre ses problèmes ordinaires comme la gueule de bois, sa relation conjugale ou l’éducation de ses enfants,il a aussi un don extraordinaire pour passer des journées… Que la décence m’interdit de qualifier.
Il se met, entre autres, à dos la famille Gruber qui fait carrière dans le grand banditisme (option attentat et prise d’otages) en contrariant involontairement les plans de Noël du frère aîné Hans.

L’ayant malencontreusement tué, il met de mauvaise humeur le petit frère, Simon, d’un naturel pourtant joueur.

Celui-ci prendra le temps de mitonner sa vengeance. Oui puisque la vengeance est un plat qui se mange froid.
Et il revient dans le troisième opus, réservant à McClane un petit jeu sadique de Jacques a dit, plaçant la survie de survie de New York et de tous ses habitants sur les épaules de celui-ci.
Et celles d’un compagnon de jeu malencontreusement recruté en route.
Plus on est de fous…

Il en profite pour rafler l’or de la réserve fédérale accessoirement. Quand on se venge un petit bonus, ça fait toujours plaisir. C’est un méchant quand même.
Le grand problème de John McClane c’est que ses embrouille relationnelles personnelles ont un poil tendance à dépasser les limites du cercle privé.
La fois précédente, il se retrouvait quand même à sauver l’aéroport de Washington-Dulles et tous les vols en dépendant, juste pour récupérer sa femme à l’aéroport.
Quand on ne peut plus récupérer ses bagages sans attirer de terroristes, on peut clairement dire qu’on a une aura.
Comme les américains ont toujours le sens de la retenue et de la mesure, dans les derniers opus, il sauve carrément les Etats Unis et puis la planète.
Hop, hop ! MacClane quoi !
Bref. John McClane si tu veux passer ton week-end de Noël en paix, tu ne l’invites pas.Voir tu l’évites.
- De la quintessence du héros. Ou la théorie de l’improbable.
Ce pauvre McClane a beau faire tout ce qu’il peut pour rester tranquille à l’écart des embrouilles : se réconcilier avec sa femme, déménager, prendre sa retraite ou des vacances.
Il lui arrive toujours une tuile qui déclenche la série de catastrophes pour le reste du monde.
C’est bien simple, cet homme-là c’est l’incarnation de la loi de Murphy. Il pourrait passer le week-end chez lui à faire des bains de pied qu’un terroriste arriverait à le trouver.
En plus, il est doté d’un instinct de flic à couper la chique à Maigret et Colombo réunis. Il a l’oeil de taupe, McClane.
Ceux qui n’ont pas saisi la blague. Je vous renvoie à Kaamelott,livre III, La Baraka.

En dépit de son sale caractère et de ses mauvaises manières, c’est un policier intègre et courageux. Il a To serve and to protect chevillé au corps.
Alors quand il voit du grabuge en approche… il fonce dedans.
Directement.
En râlant.
Il a toutes les côtes fêlées, les pieds déchiquetés. On ne sait même plus de où il saigne, ni où il est blessé.

Qu’importe ! C’est John McClane. Policier américain. Donc il y va. Et à fond. Pour sauver… tout ce qu’il y a sauver.
Il ne chipote pas sur le nombre MacClane : un immeuble, des vols entiers de passagers, un Etat, un pays …

Parfois, on se dit qu’il faudrait qu’il y aille un peu moins à fond, juste pour éviter de détruire la moitié d’un bâtiment ou de mettre le feu. Mais bon, il est tout seul, il faut bien qu’il se débrouille.
Comme le dit sa femme Holly : Only John can drive somebody that crazy.
C’est vrai qu’on se demande comment un homme seul peut mettre un bronx pareil.
Mais John est un héros, un vrai, qui ne recule devant rien, même devant l’invraisemblable.
Surtout devant l’invraisemblable.
Et c’est cela qui est bon.
Jamais Die Hard n’a eu prétention à être un film sérieux, ou même crédible.
Soyons honnêtes, il y a vraiment des scènes où on voit la marmotte emballer le chocolat dans le papier d’alu.
Mais c’est assumé.
John McClane est un héros bourru, grognon, râleur, qui, parfois, ne croit pas lui-même plus que le spectateur à ce qu’il est obligé de faire.
On s’attend d’ailleurs parfois à ce qu’il mette lui-même le film en pause.
Du bon film d’action avec une grosse dose d’humour et de l’auto-dérision. On se moque du genre en le mettant à son paroxysme, jouant grâce à l’humour d’une connivence avec le spectateur.
A voir avec du pop corn et de la bière, peut-être.
Mais à voir.
Rien que parce que McClane fait toujours les choses avec panache !
Quid des derniers opus ?
Pourquoi renier les derniers opus, me demanderez-vous ?
Tout simplement parce qu’à force de jouer la surenchère d’action, on a noyé le style et l’humour original.
L’excès en tout est un défaut, dit le bon sens populaire. J’ajouterais même Le mieux est l’ennemi du bien.
Trop d’improbable tue la saveur de la chose.
Ce qui était drôle au départ devient indigeste. Comme typiquement, ceci :
Tant va la cruche à l’eau… Oui c’est ma journée dictons.
Si on a plaisir à retrouver l’intrépide John McClane, on a vite plus envie de revoir les premiers opus que d’acheter le DVD du dernier.
4 réponses à “Cours John ! Cours !”
Je crois que je n’ai même pas vu les opus 4 et au-delà. Ce qui est normal vu qu’ils n’existent pas. Par contre, je discutais encore récemment, et avec gourmandise, des premiers avec des collègues. Déjà, outre John McClane, ils ont des méchants qui ont de l’allure. Et ça, tout de suite, ça aide. Tu vois Alan Rickman ou Jeremy Irons, tu as peur et tu sais que John McClane est vraiment, vraiment dans la mouise.
Et l’humour bien dosé, aussi. De nos jours, ils ont du mal avec les dosages…
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Exactement. Il y a du méchant qui a de la pointure. Et puis Bruce Willis et Samuel Lee Jakson dans le 3ème c’est un régal.
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excellent!
J’ai revu le 1er la semaine dernière (mais quel régal…!)
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[…] les plus jeunes d’entre vous, Die Hard c‘était ça . Une trilogie de concentré de film d’action improbable-mais-culte avec pour héros le seul, […]
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