Ça faisait longtemps que je le gardais derrière les fagots celui-là :
Le Freaky Friday de la chansonnette qui reste dans la tête !
Car, oui ce générique, que vous ayez vu le dessin animé ou pas, vous l’avez eu en tête !
Pire qu’un malabar collé sous la chaussure.
Prenez vos paquetages les enfants, poncho, caravelle, tunique en poils de lama et c’est parti !
Si j’ai adoré le dessin animé à l’époque, je dois admettre avec le recul que :
- La fin du refrain attaque un peu le tympan dans les aigus.
- Le côté » Cherche ton chemin, c’est ta vie, c’est ton destin« , ça ne fait pas un peu road trip mystico-initiatique ?
De fait, il y a un petit côté Tonton David dans les paroles :
Notez ce superbe enchaînement double pirouette, salto arrière pour vous faire deux Freaky Friday en un.
Avec un léger retour de Sinsémilia sur le :
« Enfant du Soleil, ton destin est sans pareil.
L’aventure t’appelle.
N’attend pas et cours vers elle ! »
Traduction en langage actuel :
Débrouille toi mon lapin, t’es tout seul et dans la mouise mais ça va aller.
Dit en musique plus poétiquement :
« Et que quelqu’un vous tende la main. »
Une petite réminiscence je vous disais.
D’ailleurs, l’histoire en soi a un vague relent d’herbe à rigoler.
Je parle du basilic évidemment. Bien sûr que c’est marrant le basilic !
Ça t’anime toute une salade de tomates. Partout ça donne du goût.
Par contre ça a sale caractère. Ah si ! Dans Harry Potter il n’est pas sympa le basilic.
C’est dingue comment c’est agressif les plantes vertes chez les sorciers.
D’accord on part d’un postulat historique : le 16ème siècle, les caravelles, les conquistadors, le rêve de l’or, les Incas.
C’est bien posé, c’est parfait.
Après, il y a les gamins.
Esteban est orphelin, ça d’accord.
Mais les parents de Zia et Tao, ils n’en ont rien à faire que leur progéniture s’évapore dans la pampa ?
Quoi je manque de fantaisie et je suis terre-à-terre ?
Je m’interroge, voilà tout.
Alors oui d’accord Zia étant inca, on suppose qu’elle a été enlevée à sa famille.
Et Tao est le dernier descendant du peuple Mu.

Avouez que ce n’est pas de bol quand même.
Mais admettons, contexte socio-culturel de l’époque.
On est en 1532 quand même. Dolto et Freud sont encore loin.
C’est après que ça se gâte et qu’on sent que les années 70 n’étaient pas finies, finies pour tout le monde.
Outre l’aspect un peu psychédélique du début du générique, on plonge dans le mystique : Esteban est capable d’appeler le soleil.
Oui, messieurs, dames !
Et sans bouger le petit doigt !
Si ce n’est pas la classe.
« Et c’est pas fini ! »
Oui, Esteban a fait carrière chez SFR.
Au cours de ses pérégrinations aventureuses pour chercher son destin, il découvre le Grand Condor qui leur servira désormais de moyen de locomotion.

On est au 16ème siècle et eux ils découvrent une sorte d’avion/oiseau, qui poutre tellement qu’on croirait qu’il sort de chez Tony Stark.
Et non, ça ne choque personne.
Être un gamin c’est formidable : rien ne t’étonne, rien ne t’atteint. Tout est possible.
C’est sans doute pour ça que j’ai gardé un excellent souvenir de ce dessin animé.
Objectivement et plaisanterie mise à part, c’était un bon produit : une base historique et légendaire, des personnages multi-ethnique, un côté fantastique.
Pas étonnant que ça ait marqué une génération.
Et pas étonnant non plus que ça ait chatouillé les fous du remake.
Sans déconner, c’est quoi ça ?

Déjà pourquoi on est sur la muraille de Chine ?
ET POURQUOI Y-A-T-IL UN DRAGON ?
Le premier qui me parle du rapport avec le Dieu Soleil je lui fais manger son manuel d’Histoire.
Chez les peuples de cette partie du monde dite mésoamérique, c’est un SERPENT. Quetzalcoatl le serpent à plumes et il est présent en particulier chez les Aztèques et les Mayas.
Donc pourquoi ce dragon à la noix vient-il s’enrouler autour du Soleil à la fin du générique ?!
Le rapport dans le contexte avec les cités d’or et les pères respectifs d’Esteban et Zia ?
Qui sont le coeur de l’intrigue de départ quand même. Je le rappelle juste.
Et puis là, le grand Condor, il n’a plus simplement l’air d’être fabriqué par Stark Industries, c’est fois-ci c’est sûr, il doit avoir le logo tatoué sous la queue.
En plus, on part de Chine dans le générique (disons que Marco Polo, tout ça, il y a un lien) mais on retourne dans les Andes dans le dessin animé.
Pourquoi ?
Donc on est passés d’un dessin animé un peu fantasque mais construit et basé ( de loin certes) sur une réalité historique à… fête du slip !
En plus le méchant a un look de Dark Vador.

Je pense que je vais faire une crise de Bacri.

De chagrin hein.
Puisque c’est ça, je retourne écouter le générique d’origine.
Tant pis, je l’aurais en tête tout la nuit.
7 réponses à “Freaky Friday : Enfile ton poncho !”
A reblogué ceci sur Fan Actuelet a ajouté:
Aaaaah aaaa-aaaa-aaaaa-aaaaah, Esteban Ziaaaaaa
Tai les Cités d’Ooooor!
Mon meilleur souvenir de ce générique, c’est sans conteste la foi où on était dans un bar en afterwork avec des collègues, il y a une dizaine d’années. Pour je ne sais quelle raison, cette chanson est passée, à la télé, à la radio, je ne sais plus… (y’a des juke box?). Et là, TOUT le bar (d’à peu près trentenaires en majorité, mais même les gens un peu plus vieux et un peu trop jeunes pour l’avoir vus à la première diffusion) a commencé à chanter la chanson à pleine voix, sans se concerter. Sauf une, une collègue à moi. Qui nous a regardés médusés, en se demandant où elle était tombée. En fait, elle n’avait pas la télé quand elle était petite. Ses parents refusaient d’avoir ça chez eux. Donc elle n’avait jamais vu la série.
Mais surtout, elle n’a jamais compris comment un dessin animé pour enfants avait pu tous nous marquer au point qu’on s’éclatait, adultes, à la chanter en choeur de façon imprévue.
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J’adore!
Tu es de mauvaise foi néanmoins (comment ça, c’est l’hôpital qui se fout de la charité?) : effectivement, Zia a été plus ou moins enlevée à sa tribu, et passe une bonne partie de la série à vouloir retrouver son père. Je crois me souvenir qu’elle était orpheline de mère. Et Tao, comme tu l’as dit, est tout seul.
Le mystique, dans mon souvenir, était tempéré par le fait qu’Esteban lui-même, au début, pensait que c’étaient de vastes foutaises cette croyance des villageois à son sujet. Et on pouvait toujours penser qu’effectivement, il avait juste un bol pas possible.
Le Grand Condor, ma foi… Ca doit être de la technologie anti-gravitationnelle inca, avec capteurs solaires ^^ Un peu tiré par les cheveux, mis au moins il y avait un début d’explication. Les Olmèques aussi avaient une sacrée technologie dans leur caverne…
Bon par contre, je n’avais jusqu’ici pas voulu regarder une seule image de la suite… et les réacteurs à protons du Grand Condor 2.0, effectivement, y’a Tony Stark qui veut les récupérer pour le Jet des Vengeurs XD
La Chine, ça me fait marrer aussi, comme quand ils avaient décidé de faire le Pékin Express en Amérique du Sud (ils ont dû se croiser en chemin, d’ailleurs…) XD Cad que les gens ils sont censés faire du stop jusqu’à Pékin, en partant de Rio de Janeiro ça va être plus compliqué tout de suite.
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« Ça doit être de la technologie anti-gravitationnelle inca, avec capteurs solaires. » Et c’est moi la mauvaise foi XD Pour le Pékin Express en Amérique du Sud, tout s’explique. C’est Esteban, Zia et Tao qui ont fait le ravitaillement en nouilles sautées et soupe de riz grâce au Grand Condor ! Voilà pourquoi ils étaient en Chine; Tu as résolu le mystère ! Oui je craque !
Et au passage, la génération spontanée de Minions vagabonds n’existant pas, Tao a forcément des parents quelque part. Même s’il est tout seul (surtout dans sa tête !) Voilà. Mauvaise foi double retourné ultime.
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Ah non mais attention : je n’ai jamais dit que EN VRAI, dans notre monde à nous, les Incas avaient la technologie de faire le Grand Condor. Sinon ils ont été cons de ne pas l’utiliser contre les Con(quista)dors. Mais dans la série, il semble que les peuples du coin soient plus développés que les Européens en technologie. Moi j’appelle ça un choix narratif, et comme à l’époque je ne lisais que de la SF, j’accepte ce choix. Ils décrivent un autre monde pas tout à fait semblable au nôtre. OK.
Quand à Tao, s’il se dit le dernier de son peuple, ça sous-entend que comme Esteban, il est orphelin. Y’a pas de mystère là-dessous ^^
Vu que c’était un dessin animé pour les petits nenfants, ils n’allaient pas nous montrer à l’image un horrible accident où ses parents se faisaient écraser par un rocher / dévorer par des requins…
Tiens c’est comme dans la Reine des Neiges : quelqu’un disait avoir dû expliquer à sa petite soeur que lors de la transition entre adolescence et le couronnement, les parents partent en mer et en fait leur bateau coule et ils meurent… comme ce n’est pas dit clairement, juste « on est seules à présent », et des signes indirects comme le fait qu’Elsa va devenir reine, les enfants n’ont pas tous compris que les parents étaient morts.
Tu en veux un de mystère? L’auto-fiction que j’ai lue et chroniquée là : https://fjva.wordpress.com/2013/10/24/lecture-petit-dejeuner-avec-mick-jagger-de-nathalie-kuperman/
Des vrais gens, a priori l’histoire de l’ado devenue grande, élevée par des parents bourgeois aisés… Mais laissée seule chez elle des jours entiers sans que ça n’inquiète personne, surtout pas ses parents!
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Ah oui mais là tu envoies du lourd. On patauge le névrotique.
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Désolée, j’ai plombé l’ambiance 😉
Non mais j’avoue, je suis de mauvaise foi pour défendre les Cités d’Or, parce que je trouve que la plupart des « défauts » que tu soulèves sont parfaitement justifiés par le fait que c’est une série pour enfants. Je pense qu’avec le recul, ça doit être une des séries qui supporte le mieux d’être revue à l’âge adulte, voire 20 ou 30 ans plus tard sans avoir trop vieilli. Je connais plein de gens de ma génération qui ont acheté les DVD rien que pour les passer à leurs enfants, et leurs gamins apprécient 🙂
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Je souligne les défauts juste pour le plaisir d’en rire. Mais comme dit en fin d’article c’était un bon dessin animé.
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