Hier, 24 septembre 2015, cela faisait 20 ans exactement que Pride&Prejudice, la minisérie de la BBC était diffusée à la télévision.
Quoi ? Et que tu n’avais pas fait d’article ?
Minute! j’arrive. Il a fallut que je m’en remette déjà.
J’ai oscillé entre le coup de vieux dans les dents et le gloussement de jubilation.
Vingt ans que ce pianoforte entêtant parvient à faire accourir les fans de Jane Austen devant leur télévision.
Vingt ans que le frais et gracieux visage de Jennifer Ehle a prêté ses traits délicats à la vive Elisabeth Bennett.
Vingt ans que Colin Firth avec sa chemise blanche mouillée fait chavirer les coeurs de générations de Bridget Jones.
On respire les filles, on respire !
Alors forcément le monde des réseaux sociaux a bruissé d’articles divers pour marquer l’événement… et commémorer la dite chemise.
Alors qu’étrangement, dans le style suggestif, on voyait quand même Darcy prendre un bain quelques épisodes plus tôt. Mais ça c’est passé dans le feutré.
Entertainment Weekly a jugé bon de nous rappeler pourquoi nous aimions tant cette adaptation en particulier.
Au cas où on pourrait oublier !
6 reasons we still love the Pride and Prejudice miniseries after 20 years
Et nous a gratifié d’un petit test, pas très original mais toujours amusant.
Elisabeth forever.
Par de bol, la thématique laisse ces messieurs sur le carreau, sauf s’ils ont beaucoup d’humour.
Minute Challenge diabolique : Tremerius tu fais le test et tu nous donnes ton résultat en commentaire ?
BBC a choisi de s’arrêter sur The scene that changed everything avec Andrew Davies l’instigateur de LA fameuse scène.
Si ce n’est pas de l’argument de vente ça !
Histoire de remettre les pendules à l’heure, il faut rappeler que cette scène n’était pas dans le roman original.
Notre chère Jane avait la plume taquine et mordante mais n’aurait pas pu se permettre d’écrire ce genre de choses sans risquer de voir son livre être brûlé avec force eau bénite et morale offusquée.
C’est donc à Andrew Davies qu’on doit cette scène d’anthologie. Il est d’ailleurs le scénariste à avoir adapté le plus d’œuvres de Jane Austen à l’écran. Et si le roman classique est sa spécialité, c’est aussi à lui que l’on retrouve derrière Bridget Jones, l’âge de raison.
On est austinien ou on ne l’est pas !
Comme si le monde entier n’attendait qu’un prétexte pour remettre son corset, sa robe style empire (à la Joséphine de Beauharnais) ou son costume de chasse avec haute-forme, les twiternautes, les facebooker et bloggers de tous poils s’en sont évidemment donné à coeur joie.
Pride and Prejudice Anniversary review
Et moi-même je ne m’en sens pas très bien. Le DVD me fait de l’oeil.
Pour un peu, les croassements de pâmoison de Mrs Bennet me manqueraient.
Il faut que je résiste !
Pride&Prejudice c’est comme Sherlock : Trop peu d’épisodes et si bon qu’on s’en damnerait !
Si on peut saluer les diverses adaptations, caméos, parodies qui ont été faites, aussi bien les clins d’oeil de Bridget Jones qu‘Austenland, Pride and Prejudice and zombies ! et The Lizzie Bennet Diaries (que je vous remets ci-dessous pour l’intelligence et la qualité de son adaptation.)
Il ne demeure pas moins que cette mini-série de 1995 a changé quelque chose.
Et que tout cela n’est pas qu’une histoire de chemise.
Andrew Davies a su capturer l’essence de Jane Austen pour son scénario et la finesse tout autant que la qualité de cette adaptation ont prouvé, bien avant Downton Abbey, qu’un drama historique en costumes pouvait être amusant, captivant et palpitant.
Pour ma part, Elisabeth Bennet gardera toujours le charmant minois de Jennifer Ehle dans mes lectures.
Et je ne pourrais jamais, au grand jamais, imaginer un autre Mr Darcy que Colin Firth.
Avec ou sans chemise.
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