Et si on regardait… 24 ? (ou pas !)

L’ami July a beau s’ingénier à me faire passer pour une créature du paléolithique, l’impertinent, il nous ressort aujourd’hui de derrière les fagots un  truc qui qui n’est tout de même pas tout jeune.
Pensez donc ! J’étais à peine majeure… Mais bon, la valeur n’atteint pas le nombre de ses années et quand ça a marqué le petit écran en révolutionnant le monde des séries, ça vaut tout de même le coup d’y passer au moins…24 h ? Ou à défaut au moins une chronique.

« N’oubliez jamais ! » disait ce grand poète de Joe Cocker,« So sing your own song and never forget » Comment mieux justifier cette petite nostalgie sériephile. On se fait vieux mon p’tit July.. Mouhahaha !



Faisons un grand retour en arrière. Revenons à une époque évoquée par Pierre Bachelet, l’an 2001. Ah ben oui, ça remonte[1]. En tout cas, en l’an 2001, on regardait 24, ou 24 heures chrono, pour les puristes de la VF[2]. 24, keskecé ? C’est une série créée[3] en septembre 2001, qui a eu 8 saisons de 24 épisodes et une de 12, avec en plus un téléfilm de 90 minutes (mais au milieu de la série, pas à la fin). Chaque épisode fait 40-45 minutes. Sauf qu’aux États-Unis, un épisode de 40-45 minutes a beaucoup de publicité et met donc une heure à être diffusé. D’où le concept révolutionnaire de la série : une journée a 24 heures, une saison traditionnelle aux États-Unis a 24 épisodes et un épisode est diffusé en une heure… Les événements se produisent en temps réel[4].

Et c’est là-dessus que repose la série. Le temps réel, c’est simplement merveilleux. On est pris dans l’histoire qui commence à minuit la première saison, par une partie d’échecs entre Jack Bauer (interprété par Kiefer Sutherland) et sa fille.
Kiefer Sutherland est le chef de la CTU[5] de Los Angeles. Il est appelé pour la protection du sénateur David Palmer, candidat aux primaires démocrates. David Palmer (interprété par Dennis Haysbert) sera peut-être le premier candidat à la présidence de l’Amérique à être noir. Eh oui, on est en 2001 les p’tits loulous, Obama n’a pas encore explosé la baraque[6]. Pendant que notre ami Jack Bauer file au boulot à minuit onze, on s’aperçoit que sa fille, dont on pensait qu’elle avait simplement fait le mur, se fait enlever. Et très vite, une machination se met en place. La fille et la femme de Bauer sont enlevées pour que celui-ci ne puisse pas assurer au maximum la sécurité du candidat que l’on va chercher à assassiner. N’importe qui peut être la taupe. N’importe qui peut mourir. Et chaque épisode termine par un rebondissement qui vous laisse dans le fond de votre fauteuil pour les 45 minutes suivantes, le temps d’aller pisser avant d’enchaîner. Attention à ne pas lancer « juste un épisode » avant de vous couchez en étant fatigué, parce que vous allez passer une nuit super courte au final.

Alors au bout de quelques années, on commence à avoir un peu toujours le même schéma. Mais ça reste sympathique à suivre. On se laisse porter sans être obligé de Kiffer Sutherland[7] qui campe cependant très bien le rôle de Jack Bauer. La force de la série est vraiment son concept et la possibilité de voir n’importe quel personnage mourir, même celui que vous adoriez tant depuis le début de la série, même celle que vous détestiez dont vous vous disiez que c’est la grande méchante[8]. Et quand je dis mourir, ça peut être de façon classe, ou comme une merde, une simple balle perdue et voilà. Pas de fin digne. Pas de mort digne. Pas de Lucas Digne à la Coupe du Monde de la FIFATM [9].

Certes, au début, on peut se demander, au-delà du concept pourquoi ça a marché. En effet, hormis les saisons 1, 8 et 9, la série est largement au-dessus des 10 millions de téléspectateurs à une époque télévisuelle où les audiences diminuent de plus en plus. La série a probablement marché pour ses rebondissements qui sont toujours plus surprenants, pour les épisodes toujours plus prenants mais aussi pour une raison plus triste : le 11 septembre 2001. Oui, parce que certains, dans les tours, avaient 20 ans, en l’an 2001, mais n’ont jamais eu l’occasion de voir le 12 septembre. Et dans un tel contexte apocalyptique (je vous rappelle que George W. Bush a déclaré la guerre au terrorisme, foutant ainsi tout le Moyen-Orient déjà fragile en l’air), un gars qui fait la course aux terroristes coûte que coûte pendant que la démocratie américaine s’exprime avec un candidat noir, ça a touché des gens, surtout quand on sait que c’est la Fox qui a diffusé la série. Le public était déjà plus ou moins conquis.

Il y a évidemment quelques reproches que l’on peut faire à cette série : un mode automatique, j’en conviens, par moments ou un scénario parfois un peu plus faible en fonction des saisons[10]. La violence, de plus en plus extrême au fur et à mesure des saisons est parfois gratuite et déplaisante (alors que la série était déjà assez violente au départ, les terroristes ne torturent pas avec des marguerites). Cela dit, la violence qui est employée l’est toujours dans un cadre scénaristique. En effet, il n’y a que deux possibilités de faire parler un terroriste : lui accorder une immunité ou le  torturer. Devinez lequel des deux est plus spectaculaire[11]

Enfin, la 9e saison de la série ne comporte que 12 épisodes, parce qu’il s’agit d’une commande qui a eu lieu 4 ans après la dernière saison. La 8e concluait la série mais on l’a relancée. Il y a eu ensuite une tentative de reboot, intitulée 24 : Legacy. Un échec cuisant : 24 sans Jack n’est pas la série. Le spin-off/reboot n’a eu que 12 épisodes et s’arrête là. Or un prequel a apparemment été commandé pour 2019[12]. Il portera sur la manière dont Jack est devenu Jack. Par ailleurs, on lancerait une autre série. Mouais, je ne sais pas vous, mais ça me paraît foireux. Si c’est pour avoir une fête d’Halloween où on éclaire Jack aux lanternes, ça va deux minutes, pas 24 heures. Promis, c’était la dernière blague de la chronique !

En attendant, regardez 24, ça vaut le coup !

July

[1] D’ailleurs, June, on se lavait vraiment les dents avec des refrains, comme le disait Pierre Bachelet ou c’était de la science fiction de son époque ? Non je ne peux pas répondre, je suis trop jeune, moi ! Aujourd’hui, on se lave les dents avec des brosses à dents en bambou !

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Réponse de June

[2] Même si vous êtes des hérétiques.

[3] OUI, il y a bien 3 E à créée ! Oups, pardon, déformation professionnelle, j’avais anticipé la réaction des sixièmes.

[4] « Events occur in real time », en VO.

[5] Pour « Counter Terrorist Unit », une agence américaine fictive. On l’appelle « CAT » dans la VF, mais c’est moche. Autant l’appeler Billy, the CAT. Muahahahahahah.

[6] #lol

[7] Oui, bon d’accord, mais quand même, y’a un début.

[8] Ben quoi, y’a pas de raison que les femmes soient toujours les gentilles, vive la parité, merde quoi ! Cruella, reviens ! Toi tu défendais le féminisme ! Tu montrais qu’on peut être méchante et élégante, avec ton manteau de fourrure, pas comme ces Cendrillon ou autres Belle au bois dormant !

[9] Oui, on est obligé de dire Coupe du Monde de la FIFATM. C’est con mais c’est comme ça. Par contre, faire une blague de footeux, ça me surprend autant que vous, mais ça venait, là, boum, comme du guano sur l’un des Dupondt dans Le Temple du Soleil.

24 Guano

[10] J’avoue, la partie où les terroristes envahissent la Maison Blanche en creusant un trou en-dessous, c’est un peu WTF. Mais ça reste fun dans ce contexte.

[11] Indice : ce n’est pas le bout de papier accordant l’immunité…

[12] https://www.journaldugeek.com/2018/08/03/prequel-de-24-heures-chrono-preparation/, consulté le 15 octobre 2018.

2 réponses à “Et si on regardait… 24 ? (ou pas !)”

  1. Non mais pas de Lucas Digne! MDR!!! Tu pouvais pas me faire plus rire de surprise!!! (en même temps c’était pas plus mal qu’il n’y soit pas)
    Super ça m’a donné envie de m’y mettre, j’avais vu la première quand tu étais à peine majeure, mais là je me demande pourquoi je n’ai pas continué! Peut-être parce que Megavideo me demandait d’attendre 42mn avant de reprendre mon épisode 🙂

    Aimé par 1 personne

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