Et si on regardait… Ice ? (ou pas !)

July a un sens indéniable de l’à-propos. Ainsi quand le lundi la météo semble entamer une ère glaciaire, il nous sort une chronique sur une série dénommée Ice. Quel humour !

Au départ, la première chose qui m’est venue à l’esprit, c’était ceci :

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En réalité, il semble que ce serait plutôt au sujet de ceci :

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source

Enfin… Presque. Du coup, je vais laisser July vous expliquer tout cela bien mieux que moi. 



M’étant marié l’année dernière à la femme la plus géniale que la Terre ait jamais porté, je lui ai bien évidemment offert un diamant lors d’un dîner aux chandelles lorsque je lui ai demandé si elle voulait franchir le cap à mes côtés[1]. S’est alors posé la question de l’origine du diamant. Et quand on commence à chercher d’où viennent les diamants, on commence à regarder des séries ou des films qui nous éclairent sur le sujet[2]. Ce qui m’amène à Ice. Ice, keskecé ? C’est est une série qui nous plonge dans l’univers du diamant (même si avec un titre comme celui-là on aurait pu s’attendre à un polar norvégien, je vous le concède). Il y a 2 saisons de 10 épisodes.

La série fut diffusée sur Audience Network, la chaîne de Rogue ou Kingdom qui également diffusé les fins de Damages ou Friday Night Lights en en commandant des saisons supplémentaires alors que les chaînes d’origine avaient annulé ces séries. Je n’ai pas tout vu mais la chaîne a donc quelques séries réputées bonnes à son actif et il n’y a pas de raisons que ce soit différent pour Ice, me disais-je.

Ice relate l’histoire de la famille Green, réputée dans ce business carbonique. Isaac, le père, reste dans le métier mais les fils ont pris la relève. Jake (interprété par Cam Gigandet, vu dans Newport Beach, Twilight, ou le remake des Sept mercenaires[3]) ne s’en sort pas trop mal et tout lui réussit : il fait des affaires et s’il a divorcé continue de vivre avec son ex-femme. Son demi-frère Freddy (interprété par Jeremy Sisto, vu dans Six Feet Under ou New York Police Judiciaire) s’en sort beaucoup moins bien et c’est par lui que les ennuis (et donc la série) arrivent : il tue un négociant en diamant. La famille est ensuite menacée par la partie obscure du business et les Green n’ont pas d’autre choix que de collaborer avec les voyous qui permettent d’avoir des diamants. Le tout est produit par Antoine Fuqua (Le Roi Arthur, La Chute de la Maison Blanche ou le diptyque Equalizer sans oublier le remake de 2016 des Sept mercenaires) qui alignait les billets et qui a réalisé le pilote de la série. On pouvait donc s’attendre à quelque chose d’assez solide et convainquant mais pas trop prise de tête[4].

MAIS[5]. Évidemment qu’il y a un « mais ». Mais ça ne prend pas. La série oscille entre le crime et le thriller sans réellement faire de choix. On bascule entre le Ocean’s Eleven du pauvre et Les Affranchis, pas beaucoup plus riches. Son manque d’affirmation est criant et du coup on ne sait pas trop où donner de la tête. Le côté très sombre de la série avec de nombreuses scènes de nuit ou dans des décors sombres avec des costumes sombres donne un petit côté crime à la série. Mais il y a aussi un coté thriller avec des captures de personnages, des situations d’action, des gens qui tentent de faire passer une frontière en mettant les diamants dans l’estomac, bref, que du sympa sur le papier. Mais le dosage fait que ça ne prend pas. Vraiment pas. Il y a trop de ruptures et on passe d’un genre à l’autre sans que la série ne trouve le bon ton. Et au final, ça donne quelque chose qui est simplement mauvais.

Ajoutez à cela un casting qui n’est pas convainquant. Jeremy Sisto n’est pas convainquant dans le rôle de Freddy, il en fait beaucoup trop. Il est supposé être le trublion de la famille par lequel les ennuis arrivent mais ce n’est pas une raison pour en faire dix tonnes à chaque scène. Soit ça vient du comédien, soit le personnage est mal écrit, mais y’a quelque chose qui cloche, c’est certain.
À Jeremy Sisto, on peut ajouter un Cam Gigandet monoface. Il joue le brun ténébreux et en fait dix-huit tonnes. On en met deux comme lui et on envoie le poids lourd traverser l’Europe. Il ne sait rien faire d’autre, la preuve par les images :

En bref, on a un peu les aventures de Cam Gigandet qui n’a pas d’autre expression que celle du beau gosse ténébreux. Et si on avait tendance à voir beaucoup ce type d’expression dans les westerns de Sergio Leone, n’est pas Clint Eastwood qui veut. Par ailleurs, les méchants ne sont pas crédibles, tout comme les autres membres de la famille Green.

Enfin, la série est violente. La violence n’a pas tendance à me déranger quand elle est justifiée et bien utilisée. Dans un milieu de voyous, on peut se dire que les personnes ne sont pas toutes des Bisounours. Mais là, la série n’étant pas bonne de base, on a tendance à charger la mule. C’est une goutte d’eau de plus dans le vase qui déborde malheureusement depuis déjà longtemps. Mais les hyènes qui sentent le sang et sont prêtes à attaquer dès la fin du pilote, ça vous fixe le ton d’une série.

J’ai regardé la première saison en entier. Force est de constater que la série ne monte pas en puissance et ne corrige pas ses erreurs. Cam Gigandet s’enfonce dans ses ténèbres[1], Jeremy Sisto joue le boulet encore plus boulet, le Pierre Richard du Gérard Depardieu, mais en beaucoup moins bon. La série ne trouve pas son ton. Mais la chaîne a dû voir un potentiel quelque part puisqu’elle a commandé une seconde saison de 10 épisodes. Eh bien rebelote : pas de ton, des acteurs qui ne sortent pas des sentiers battus lors de la première saison. Cette fois-ci, la série a bien été annulée ce qui n’est pas surprenant.

Au final, la série, on peut l’éviter. J’ai eu l’impression de perdre mon temps et au fur et à mesure que j’écris cette chronique, je me dis que mon côté jusqu’au-boutiste me fait vraiment perdre mon temps parfois et je ne comprends pas cette auto-obligation de terminer une série et ce même si elle est mauvaise, alors que j’aurais pu prendre le temps d’aller voir Clemenceau, le musical[2], un truc sûrement mieux. Ou pas.

July

[1] Mais sans le genou à terre. Romantique oui, soumis, non. #nigigolosnisoumis

[2] C’est vrai, pourquoi regarder des vrais documentaires alors que les séries et films s’inspirent de faits réels donc sont sûrement la vérité ?

[3] Le film de 2016 est un remake de celui des années 1960… lui-même un remake des Sept Samouraïs de Kurosawa. Inutile, parmi de dire lequel des trois est le meilleur. À voir en VOST, évidemment.

[4] Vous le voyez le gros « MAIS » qui arrive ?

[5] Je vous l’avais dit.

[6] Y’aurait une vanne sexuelle à faire ici mais je n’en ai pas le temps.

[7] https://www.youtube.com/watch?v=PemyAdWTPOk, consulté le 29 octobre 2018. Ne me demandez pas pourquoi un tel truc existe, j’ai mis du mal à m’en remettre. La société est tombée bien basse dans l’optique de se faire du fric.

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