The BOLD type : de celles qui osent

Fiche technique

Sortie :  2017

Saison : 4 avec 10 à 16 épisodes par saison de 45 min

Créateur et showrunner : Sarah Watson,

Casting : Katie Stevens, Aisha Dee, Meghann Fahy, Sam Page, Matt Ward (III), Steve Conrad, Moore, Melora Hardin

Synopsis

Jane, Kat et Sutton ont deux points communs : elles ont toutes trois vingt-cinq environ et travaillent pour le prestigieux magazine féminin new-yorkais Scarlett, dirigé par Jacqueline Carlyle. Jane vient enfin d’assurer sa place de rédactrice. Kat est responsable des réseaux sociaux. Sutton est assistante et veut intégrer le département Fashion. Leur vie pourrait paraître idéale et très glamour, mais comme toute jeune femme ambitieuse qui veut se faire sa place en ce monde et encore plus dans un univers très concurrentiel, il va leur falloir jouer des coudes et faire des choix cruciaux aussi bien dans leur vie professionnelle que personnelle. Et à 25 ans, il n’est pas toujours évident de savoir exactement vers quoi on veut aller.

The Bold Type : bonbon acidulé

Vous connaissez ces bonbons acidulés multicolores qui vous font plisser les yeux ? Ils n’ont en apparence rien de bien exceptionnel mais on ne peut pas s’empêcher d’en manger.

Bandos Quattro, bande multicolore acidulée,bonbon bandeau acide  Conditionnement Boîte de 150 pièces

The Bold Type fait exactement cet effet. Il y a une belle réalisation, très glamour qui colle bien à l’ambiance de la série. Des plans de New-York à tomber. Une bande-son totalement en adéquation qui vient parfois jouer le subtext à la place d’un dialogue. Un côté girly avec l’amitié qui unit ces trois têtes folles que sont Sutton, Kat et Jane et une touche du Diable s’habille en Prada pour l’aspect fashion et magazine féminin.
C’est beau, c’est coloré, c’est bien packagé, il y a ce côté happy ending typique des séries américaines, mais fondamentalement rien de très différenciant de prime abord d’autres séries faites dans le même esprit.

Et puis arrive la petite touche acidulée qui vous donne envie d’aller plus loin dans la série : cette capacité à travers de ce microcosme social et professionnel à couvrir une multitude de sujets actuels et pas forcément exclusivement féminins : la sexualité, les relations hommes-femmes au travail et en dehors, le harcèlement, le slut-shaming, le male gaze, l’égalité salariale la stérilité, l’alcoolisme, les armes, le viol, la politique, les jeux de pouvoir, la puissance à double tranchant des réseaux sociaux, le manque de confiance en soi, les erreurs professionnelles, les choix qu’on se retrouve obligé de faire et d’assumer, la difficulté de savoir où l’on va parfois, de se projeter, de prendre des risques.

Avec trois héroïnes à la manœuvre, l’angle est forcément très féminin et dans les intrigues, on retrouve souvent de façon sous-jacente cette idée que les femmes doivent plus jouer des coudes pour s’imposer professionnellement que les hommes. Petite illustration amusante de la chose : le board du magazine auquel Jacqueline fait face en tant que rédactrice en chef, est composé quasiment exclusivement d’hommes d’un certain âge et ce, jusqu’à la fin de la saison 2. Triste image pour un magazine sensé refléter les aspirations et questionnements de jeunes femmes, mais vision pourtant douloureusement réaliste.

Que ce soit Jane, Kat ou Sutton, nos personnages vont devoir oser et prendre des risques pour obtenir ce qu’elles cherchent et se donner une chance de se réaliser, de s’épanouir dans ce qu’elles font.

Pour autant, ces messieurs ne sont d’ailleurs pas oubliés et la série développe quelques figures intéressantes, comme celle d’Oliver, la tête du département Fashion, ou Alex, un des rédacteurs ou Patrick le rédaction en chef du dot.com du magazine. Si on évoque les problématiques très actuelles des comportements masculins, en sens inverse nos héroïnes aussi vont parfois apprendre à découvrir ces messieurs sous un autre angle que celui de leurs préjugés.

Comme toute meilleure amie, Kat, Jane ou Sutton peuvent se révéler agaçantes dans leurs réactions, mais il faut malgré tout apprécier la diversité des caractères, du parcours des personnages et du poids que chacune porte à sa façon. Tour à tour, les imprévus de la vie ou les secrets dévoilés vont les rendre plus attachantes et leur évolution au fil des saisons est assez appréciable.

Pour l’anecdote et ceux qui se poseraient des questions sur le réalisme de la partie rédaction de magazine féminin, il faut savoir que The Bold Type est très librement inspirée de l’expérience de Joanna Coles, ex-rédactrice en chef du magazine féminin Cosmopolitan et actuellement membre du conseil d’administration de Snapchat. Elle a étroitement collaboré sur la première saison et la créatrice Sarah Watson a ainsi eu accès à la rédaction de Cosmopolitain.
Au passage, j’ignore si le personnage de Jacqueline Carlyle est inspirée d’elle ou non, mais il est amusant de voir comment en gardant le côté glamour que dégage un tel rôle à la tête d’un magazine féminin, le personnage se détache complètement de la comparaison possible avec celui du Miranda du Diable s’habille en Prada. Beaucoup moins tyrannique, voir pas du tout et tout en nuances, le personnage de Jacqueline Carlyle se révèle l’un des plus intéressants de la série.

Fraîche et très positive, The Bold Type se révèle agréablement addictive. Non exempte de défauts pour autant, elle se laisse grignoter tranquillement et permet de déconnecter complètement le temps d’un épisode ou deux en vous happant dans sa bulle. Vous reprendrez bien un bonbon qui pique ?

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2 réponses à “The BOLD type : de celles qui osent”

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