Me revoilà pour vous parler du tome 2 du Gray Man, de Michael Greaney, paru le 1er juin aux Éditions de l’Archipel.
The name is Gray. Gray Man.
Pour ceux qui ne le connaissent pas The Gray Man est un mercenaire, ex agent de la CIA, entre Jason Bourne, Jack Ryan, James Bond et une touche de MacGyver.
Mais c’est un mercenaire éthique. Un salopard (avec une certaine morale) qui bute des salopards uniquement !
Ni blanc, ni vraiment noir non plus, entre gris clair et gris foncé, comme dirait Jean-Jacques.
Le personnage a déjà fait l’objet d’un premier tome, super mal adapté par Netflix, dont je vous invite à lire la chronique ici parce que le livre lui était vachement bien.
The Gray Man : voyage au Darfour
Résumé des épisodes précédents : à la fin de sa précédente aventure, nous avions laissé The Gray Man, plus ou moins vidé de son sang, obligé de pactiser avec une organisation russe pour sauver sa peau et celles de ceux qu’il venait de secourir.
Pas de bol…
Dégoûté de tous, y compris de son précédent employeur Donald Fitzroy, The Gray Man avait accepté, en négociant néanmoins une condition : pouvoir refuser un contrat qui ne correspondrait pas à ses valeurs.
Les russes doivent être des grands fans ou le prendre pour une bille parce qu’ils disent oui.
Retour à la situation présente : après une étrange mission mouvementée, voici The Gray Man en route pour la Russie l’esprit pas vraiment tranquille.
Afin de lui changer les idées sans doute, son employeur lui propose de l’expédier au Darfour pour éliminer un président dictateur général qui alimente le conflit sur place et enquiquine la communauté internationale.
Niveau éthique, il n’y a pas mieux
Comme il ne prend pas les Russes pour des enfants de chœur, The Gray Man décide de prendre en douce quelques informations complémentaires sur leurs vraies motivations.
ET BOUM ! Jason Bourne style, voilà les ennuis qui débarquent.

Il retombe sur son ancienne équipe de la CIA qui en profite pour lui mettre une branlée maison (ils n’ont pas apprécié la fin de leur dernière entrevue) et lui dire qu’ils acceptent de ne pas le tuer si au lieu de tuer le président dictateur général, il le leur file gentiment.
Ils lui expliquent surtout que les Russes ne lui ont pas tout dit et qu’en fait son opération doit servir à récupérer une concession minière juteuse attribuée à la Chine et que ça va mettre un sacré bordel supplémentaire dans le coin.
Petit bonus : s’il joue le jeu, ils annulent les contrats sur sa tête et ils le réintègrent.
The Gray Man se dit qu’il en a un peu marre que tout le monde veuille le buter d’une part. Et d’autre part que les Russes l’ont vraiment pris pour un con.

Le voilà donc en route pour le Darfour avec une double couverture (à ce stade là c’est même une couette).
Et c’est le début des emmerdes… les vraies. Celles qui pètent dans tous les sens et à côté desquelles le terme chienlit est un doux euphémisme.

Son chemin va croiser celui d’une humanitaire qui enquête en réalité sur le terrain pour le tribunal international de la Haye.
Au demeurant charmante, la dame a un caractère de merde et une fâcheuse tendance à s’attirer des ennuis.
Il se retrouve donc obligé de lui sauver les miches. Oui car c’est un preux chevalier.
Entre deux explosions de camions à la MacGyver, elle lui apprend deux, trois détails que les américains ne lui avaient pas dit, eux non plus. Oups. The Gray Men commence à vraiment ne pas être chouquette.

Sauver le président dictateur général ou le buter va devenir un vrai dilemme. Pour le Gray Man, sa mission tourne au petit manuel de la géopolitique pour les Nuls ou comment éviter d’empirer une situation déjà sérieusement explosive.
Sans compter qu’évidemment rien ne va se passer comme prévu.
Sur fond de géopolitique internationale, ce nouveau tome du Gray Man se révèle efficace et prenant. Le récit ne manque ni de rythme, ni d’action, ni de rebondissements.
On ne croirait parfois dans un film de Michael Bay, tant on est étourdi étourdi par le tumulte et les explosions, tirs, course poursuite à tout va.
Un bon thriller pour l’été, distrayant et efficace. Cependant il n’est pas tout à fait à la hauteur du premier tome. Le dénouement, qui sent l’ouverture sur un possible troisième tome, nous laisse sur notre faim. Même s’il réserve un inattendu mais bienvenu retournement de situation.
Et le Gray Man s’éloigne vers de nouvelles aventures, tel le chevalier solitaire qu’il est, au soleil couchant… Enfin sous un torrent de pluie diluvienne parce qu’il est à Caracas et c’est la saison humide.
To be or not to be The Gray Man, au final, telle est la question. Surtout pour notre héros qui prendrait bien sa retraite après tout ça. Mais le monde rengorge encore de salopards en tous genres à éliminer.









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