Radio Times a publié un article particulièrement rafraîchissant pour répondre au lynchage médiatique du fandom de Benedict Cumberbatch à l’approche de la grande première d’Hamlet.
Une réponse argumentée et piquante, qui n’est pas sans reprendre certaines idées déjà énoncées ici et flageller certains préjugés concernant les fandoms de façon générale.
Une brise de soulagement a paru s’élever du fandom mis en accusation médiatique ces dernières semaines.
Je me permets au passage de rappeler que les participants de Sherlocked avaient reçu à peu près le même traitement médiatique. En fait pour avoir la paix avec la presse, les fans devraient se terrer dans des réunions occultes au fond de caves sombres.
En témoigne le large retweet du dit article accompagné de commentaires reconnaissants. Je vous invite d’ailleurs vivement à les lire en fin d’article.
Why Benedict Cumberbatch fans are the perfect audience for Hamlet
Quant à moi… Moi qui n’étais pas fondamentalement concernée car je n’irai pas au Barbican. J’ai eu la sensation en lisant cet article de boire une limonade fraîche par une après-midi torride.
Car, même si Radio Times étant affilié à la BBC l’article peut être taxé de parti pris, cela fait toujours du bien que quelqu’un remette un peu les pendules à l’heure.
The ‘Cumberbitches’ – as the media insists on calling them – are a much storied phenomenon, and as someone who writes about Sherlock for a living, I know they are a potent force. But the idea that they will act like screaming imbeciles is lazy stereotyping, incredibly insulting and misunderstands the nature of fandom.
Que quelqu’un prenne enfin médiatiquement la parole dans ce magma de ricanements, au nom des fandoms, pour interroger l’opinion et le sens commun sur la nature réelle de ceux-ci, c’est en soit déjà la marque d’un changement de perception. Du moins faut-il l’espérer.
Je n’en ai que d’autant plus apprécié le fait que l’auteur souligne la culture littéraire de certains fandoms et surtout la volonté et l’envie de ceux-ci (de façon générale) de s’ouvrir à d’autres horizons à partir de leur sujet de départ.
Shakespeare is not ‘above’ Sherlockians. Cumberfans are a diverse group, and many will already be as obsessed with the Bard as they are with Baker Street. And even if they aren’t familiar with the play, you will not find a more observant audience than the Cumberhorde. This is a group that pores over nine episodes endlessly, reciting and quoting, analysing and extemporising. They are used to close reading.
Non les fans ne sont pas incultes. Non ils ne sont pas enfermés dans leur univers. Loin de là.
Quand à cette conclusion…
Perhaps this is at the heart of the media’s Cumbersnobbery: we are not mocking them for being obsessed, but for caring at all. For the weary media elite, visiting the theatre is a diversion, a date in the diary, a review to be written. But Cumberfans are wholeheartedly passionate about Benedict Cumberbatch. Seeing him on opening night is a major event, something to anticipate, savour and remember.
Their enthusiasm should be envied, not mocked, and I hope as many of them get to enjoy their hero as possible.
Do the rest of us deserve our tickets? That is the question.
Quel plus beau cadeau pouvait-on faire à des fans que de leur dire, que plus que n’importe qui, ils méritent leurs billets pour cette première ? Car ils savoureront les vers de Shakespeare à un degré que l’auteur lui-même n’aurait pas imaginé.
Merci donc à Jonathan Holmes (To be Holmes or not to be ?) pour ce joli plaidoyer qui contraste singulièrement avec la bave moqueuse habituelle de la presse.
Rendre au fandom sa dignité c’est aussi inciter les fans à continuer d’être respectueux et à avoir une estime d’eux-mêmes. Passer pour un écervelé braillard et inculte, surtout par méprise, ça m’a jamais fait avancer personne.








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