Préambule:
Ce Freaky Friday comporte un fort risque du symptôme dit « A la volette » ou Reste-en-tête.
Néanmoins sa place incontournable dans la culture enfantine télévisuelle et dans la culture manga le rendait incontournable. Aussi donc voici :
Une aspirine pour chasser les aigus et me voici !
Quel teaser que ce générique quand même ! Un concentré de suspens.
« Au pays de Candy, comme dans tous les pays,
On s’amuse, on pleure, on rit. »
Wow ! Face à une telle dose d’action il va falloir s’accrocher.
John McClane ta prochaine mission sera au pays de Candy. Prends ta jaquette à fleurs.
On ne devrait jamais réécouter les génériques de notre enfance avec notre cynisme d’adulte. On tue la magie du truc.
Bon, outre ses fleurs qui volent et son clavecin un poil horripilant, que nous apprend ce générique prometteur ?
« Il y a des méchants et des gentils. »
« Yippie-Ki-Yay MotherFucker! » Pardon ! J’étais prise dans ma blague précédente et Hans Gruber a surgi avec la chemise à jabot de Terrence. Oh le mélange !
Des méchants et des gentils donc.
Les méchants :
- Cette sale peste D’Élisa Legrand avec ses grands airs et son ton pointu. D’ailleurs la voix du doublage français rend très bien le fond du personnage. On a toutes (tous ?) eu envie de lui faire manger son ombrelle à cette enquiquineuse qui passe son temps à brimer Candy.
- Ce psychopathe de Daniel Legrand. A croire que le cas pathologique est une spécialité de la famille. Le petit frère est aussi vicieux que la soeur. Après avoir martyrisé Candy pendant des années, il veut la forcer à l’épouser.
J’ouvre ici un court aparté pour porter à votre attention que Candy a globalement le chic pour attirer ou tomber sur des personnalités déséquilibrées. Outre Daniel et Élisa, on peut citer Terrence qui finit de façon assez pitoyable.
- Soeur Gray: La Directrice du Collège St Paul où Candy est envoyée à Londres. Elle a un caractère aussi aimable que celui d’un maton de Guatanamo. Cela se reflète sur son visage aimable.
Les gentils
- Annie et Patricia : les meilleures amies de Candy. Surtout Patricia la super maladroite. Annie est un peu pénible à être toujours super douce. On dirait Jane la soeur d’Elisabeth dans Pride&Préjudice.
- Alistair et Archibal : Les deux garçons adorables du groupe. Rien que pour leur look ce sont mes chouchous
Ce qui nous amène au vers suivant :
« Et pour sortir des moments difficiles,
Avoir des amis c’est très utile.
Je ne te le fais pas dire, Sherlock !
C’est là que je vais m’arrêter pour faire un point sur la pertinence d’un tel dessin animé pour un jeune public.
Chausse ses lorgnons.
« Un peu d’astuce, d’espièglerie. C’est la vie de Candy !
Ah mensonge que voilà ! On avait réussi à nous faire passer ça avec des rubans roses et des boucles blondes mais que nenni !
Bien loin du côté enjoué et foufou du générique, en mode » youpi je vole dans les arbres et j’ai une robe à fleurs », cette pauvre Candy mais c’est Cosette !
Déjà elle est orpheline. Donc son existence ne part pas du meilleur pied.
Mais bon elle a bon caractère la minette et un moral de compétition.
Elle tombe dans une famille d’adoption de psychopathes, de la grande tante Héloïse aux enfants, qui continuent à la martyriser même au pensionnat.
A se demander pourquoi ils l’ont adoptée mais passons.
Un des ses amours de jeunesse, Anthony, meurt d’une chute de cheval.
Pardon. Pour le jeune public français, plus sensible n’est-ce-pas, il est juste handicapé. Enfin exit Anthony.
Le second, Terrence, est un bad boy qui fume, boit, gâche sa vie et finit obsédé par elle mais alcoolique.
Tiens Candy mon amie, voici mon Lexomil. C’est Tremerius qui me l’a donné.
Alistair, un de ses meilleurs amis meurt pendant les combats de la Première Guerre Mondiale.
Elle passe son temps à sauver des gens du suicide : Patricia, amoureuse d’Alistair en dépression suite à sa mort, Suzanne actrice amoureuse de Terrence.
Et j’ai gardé le meilleur pour la fin.
« Mais elle rêve et elle imagine
tous les soirs en s’endormant
que le Petit Prince sur la colline
vient lui parler tendrement. »
Et là, épic fail !
Attention spoiler attaque.
Le petit prince sur la colline dont on n’apprend l’identité qu’à la fin de l’histoire et dont le souvenir est chéri par Candy… n’est en fait que le fameux et mystérieux oncle William.
Pour vous la faire courte, le dernier et grand amour de Candy est son père adoptif et protecteur de toujours.
Elle a un karma cette petite ou pas ? Je n’arrive pas à être sûre là.
Entre Terrence qui a une relation étrange avec sa mère, entre la vénération et la détestation, et Candy qui aime sans le savoir son père adoptif et protecteur de toujours.
Comment dire ? On nage dans le freudien non ?
La grande question est : On nous a vraiment laissé regarder ça enfant ?
La réponse est oui. Et le dessin animé va marquer plusieurs générations car il est diffusé régulièrement sur Antenne 2, TF1 et TMC de 1978 (!) à 1996 (!!).
Ce qui explique qu’on ait tous plus ou moins ce petit air entêtant dans la tête.
Et normalement, là, vous comprenez que je viens de vous le coller pour le week-end.
C’est pour moi !
C’est cadeau !
Je me permets de vous faire remarquer que je me suis extrêmement contenue pour ne pas diverger et me laisser entraîner par des commentaires sur le style vestimentaire des personnages.
Mais je n’en pense pas moins !
Sur ce bon Freaky Friday à tous !
Sifflote… Au pays de Candy… Ah merde !
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