Oui Tim Burton, en toute simplicité…
Le personnage est déjà en soi assez excentrique pour qu’on se dispense de d’amuse-bouche en introduction.
Même si j’avoue avoir pensé à faire un petit jeu avec Thimothy Dalton. Mais passons.
D’ailleurs, permettez moi de vous dire sans fard que le point le plus épineux de cet article aura été de trouver une photo de ce brillant réalisateur qui :
- Ne le fasse pas passer pour un allumé aux yeux des non-initiés.
- Ne fasse pas peur aux enfants.
Finalement, j’ai trouvé ça….
- Fiche signalétique
Profession: Réalisateur, producteur, acteur.
Né le : 25 août 1958
Nationalité : américain
Signes distinctifs : Génie fantaisiste du fantastique. A capillairement les doigts dans la prise.
- Les Belles Histoires de L’oncle Tim
Tim Burton est un drôle de personnage. Un petit monde à lui tout seul, naviguant entre rêve et fantastique, un peu de poésie, une touche de macabre et une pincée d’humour, souvent noir évidemment.
Naviguer dans sa filmographie c’est comme jongler avec tous ces éléments en équilibre sur un fil (électrique ?). Autant dire que cela décoiffe.
Mais cet hurluberlu a su imposer sa marque dans le monde du cinéma et gagner le coeur du public et le box-office, sans jamais perdre son originalité.
Burton c’est un style au cinéma, au même titre que Balzac, Hugo ou Proust le sont en littérature. Et puis c’est tout.
Qu’on aime ou pas. C’est un fait.
J’avoue qu’il me parait difficile de résister au charme du monsieur. En effet, j’ai beau ne pas être une aficionado des films sanguinolents, il me semble avoir vu les trois-quart de sa filmographie.
Sauf Sweeney Todd parce-que non là quand même…non. Pourtant, j’avais envie.
Et pour cause ! C’est l’attrait du génie. Tim Burton maîtrise à l’envie les éléments de son univers. Lumière, texture, personnages, techniques d’animations, chaque élément porte son empreinte.
Quel que soit le genre, il sait y placer ses touches personnelles. Un Burton c’est comme un tableau de maître, ça se reconnaît au premier coup d’oeil.
Il y a aussi cette forme de poésie sombre et diffuse, qui plane légère, sur beaucoup de ses films. Une forme de sensibilité délicate et insaisissable, cachée par quelques monstres, des personnages inquiétants et une ou deux flaques de sang.
Le royaume de Tim Burton mélange les genres et s’anime de la fantaisie des rêves d’enfant…
Ou de leur cauchemars? Oui, si vous voulez.
Magicien fou, il sait toujours surprendre son public, sautant d’un film de science fiction comme La Planète des Singes à un conte de Noël un peu macabre comme l’Etrange Noël de M. Jack (dont il a signé le scénario et été le producteur.)
Polyvalent et hétéroclite, pourtant jamais Burton ne se perd et ses films ne ressemblent qu’à lui, sans se ressembler entre eux. Surprenants, troublants, amusants, déconcertants et parfois émouvants, ce sont toujours des voyages insolites.
Je n’ai pas coutume de citer Paris Match, mais l’affiche française de Sweeney Todd était légendée d’une jolie citation de leur part:
« Un nouveau Tim Burton, c’est toujours un cadeau qu’on est pressé d’ouvrir. »
Ce n’est pas faux.
Bon, le cadeau a souvent un noeud noir, un papier étrange et dégouline parfois un peu… Mais on est, quand même, très souvent pressé de l’ouvrir.
Et à dire cela, je suis en train de m’interroger moi-même sur ma santé mentale…
- Johnny & Tim
Cela pourrait être le titre d’un western ou d’un film de gangster à la Bonnie & Clyde, c’est juste l’histoire d’une très jolie amitié cinématographique qui commence en 1991 avec Edward aux mains d’Argent.
Que se passe-t-il exactement pour que ces deux-là ne se quittent plus ? Nous ne le saurons jamais. Mais ils deviennent au fil des collaborations fructueuses un duo réalisateur/ acteur emblématique du cinéma.
Comme dirait Phoebe dans Friends, c’est son homard… de cinéma.
Il faut dire que Burton est connu pour la fidélité de ses amitiés professionnelles. A Michael Keaton, il offrira Batman et BeetleJuice. A Helena Bonham Carter, des rôles dans la majorité de ses films… en sus de partager sa vie un long moment.
Mais il faut le reconnaître le duo Burton/Depp fait des étincelles. Et l’on ne saurait déterminer qui sert exactement la prestation artistique de l’autre. Peut-être serait-il plus juste de parler de symbiose artistique dans ce cas, chacun sachant mettre son talent au service de l’autre.
- L’inattendu M. Burton
S’il n’était pas surprenant de retrouver Tim Burton derrière L’Etrange Noël de Monsieur Jack ou Les Noces Funèbres, il était déjà plus inattendu de le retrouver derrière l’adaptation d’un livre pour enfant comme Charlie et la Chocolaterie.
Personnellement, je l’aurais plus pressenti dans une version alternative de la Famille Addams par exemple.
Son adaptation d’Alice au Pays des Merveilles m’avait déjà moins prise au dépourvu. Une reine de coeur sadique, un chat qui prend de la drogue, un lapin fou, rien que l’habituel au royaume Burton. C’en était presque logique.
Mais le monsieur semble prendre un malin plaisir à nous étonner et à nous déstabiliser.
Et son autre projet pour l’année 2016 est quelque peu interloquant. Oui, sachez-le mes agneaux, en 2016, Tim Burton va réaliser… Dumbo.
Ma première réaction en lisant l’info a été de me dire que chez AlloCiné ils prenaient de la drogue.
Pour les amnésiques, je le rappelle, Dumbo à la base c’est ça :

C’est donc tout choupi-mignon, voir même kawaï… On est très loin de l’ambiance de L’Etrange Noël de Monsieur Jack.
Sans être dubitative, je vous avoue que je reste dans l’expectative du résultat. Je l’attends au tournant, Mr Burton, je l’attends au tournant… avec jubilation.
Après, je ne vais probablement pas proposer à mon Minion de le voir tout de suite, tout de suite.
- Big Fish

J’ai gardé ce film pour la fin, car c’est sans conteste l’un de mes préférés. Un de ceux qui résident sur mon étagère spéciale.
Big Fish m’a permis de discerner une part de candeur enfantine dans l’univers de Tim Burton. Ça a été la pichenette qui m’a faite tomber en amour avec ce réalisateur.
Big Fish c’est une fable douce-amère qui tourne autour d’une relation père/fils compliquée. William a l’existence encombrée par les mensonges d’un père qu’il a l’impression de ne pas connaitre. Aux yeux de tous, la vie de celui-ci est une succession d’anecdotes extraordinaires et il aimerait entendre au moins un seul fait véridique sur le sujet.
Mais, même mourant, Edward Bloom ne l’entend pas de cette oreille et préfère continuer de broder.
« Most men, they’ll tell you a story straight through. It won’t be complicated, but it won’t be interesting either. »
Le film déroule le récit d’Edward comme un conte époustouflant, mêlant rêve et réalité, jouant avec finesse des allers-retours entre le passé et le présent pour nous donner tout à la fois le point de vue d’Edward et de Will et faire ressortir le drame filial qui se joue.
Les histoires d’Edward seront finalement une clé pour Will. Il réalise, de façon inattendue, qu’à travers elles, il avait appris bien plus sur son père qu’il ne pouvait le soupçonner.
« That was my father’s final joke, I guess. A man tells his stories so many times that he becomes the stories. They live on after him. And in that way he becomes immortal. »
Big Fish est un récit intimiste et touchant. Basé sur le roman éponyme de Daniel Wallace, c’est un film étonnamment frais et poétique que nous livre Tim Burton, empli de l’extraordinaire des contes et de la délicatesse des relations humaines.
Il réussit à imposer son empreinte de réalisateur avec une grande finesse, nous surprenant une fois encore.
15 réponses à “Have you met… Tim ?”
» A capillairement les doigts dans la prise. », ça c’est sûr ! Et sur la photo il fait quand même un tout petit peu peur hein ^^ Je pense que Sweeny todd est mon préféré hehe ! Et Helena Bohman Carter est juste une merveille dans ce film, comme dans les autres c’est vrai !!! Bien vu pour la référence de Phoebe sur Johnny & Tim hihi 🙂 🙂 J’adore ton article 🙂
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Helena est souvent une merveille. C’est la plus formidable des méchantes dans Harry Potter.
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Oui c’est ma préférée 🙂
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Humm je n’arrive pas à en choisir un que je préfère plus que les autres…
Par contre, tu m’en bouches un coin là : Dumbo ??!! Whaaat ??!!
ça va être étonnant ça… Il est tellement choupi ce petit éléphant, je me demande bien ce qu’il va en faire !
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Pareil. Mais l’idée me fait marrer.
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ah je suis un grand fan de Burton et de son approche loufoque que ce soit de l’ensemble des oeuvres que tu as cité jusqu’à Edward aux mains d’argent ,Beetlejuice , Dark Shadows ou Sleepy Hollow. En bon fan de comics que je suis j’aurais aimé qu’il ai pu aboutir le projet de film de Superman avec Nicolas Cage, cela aurait été une version très dark après ce qu’il avait fait avec Batman 😉 Par contre le choix de Dumbo ne me choque pas son côté enfantin ressort, mais ça risque de changer pas mal de la vision pure Dumbo de Disney ça peut être intéressant 🙂
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Ah ben ça va faire du changement c’est sûr. En fait l’idée ne me choque pas mais elle me paraissait rigolote.
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J’adore son univers.
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Non, mais rappelle-toi, Dumbo, la scène où le petit éléphant a bu! Ils avaient certainement pris de la drogue pour faire une telle scène chez Disney! C’est psychédélique un peu avant l’heure !
Pour moi, tout ça reste complètement logique: Burton s’attaque à Alice (un film de drogué aux champi’) et le voilà dans Dumbo , l’éléphant qui vole avec ses oreilles! Non, mais !
(quand on a mis en scène Le Pingouin de Batman de façon aussi décalée, rien ne m’étonne)
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Oui, remarque ça se tient. Donc si je pousse ton raisonnement, il devrait s’occuper aussi de la suite de Mary Poppins …😝
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Sont-ils assez drogués Mary Poppins? ^^ Pas mal barrés quand même….
Je me disais que dans les classiques disney (les anciens), il y avait des scènes qu’on ne pourrait même plus voir de nos jours: l’éléphant qui picole, la chenille d’Alice qui fume on ne sait quoi.D’ailleurs, tout est fou dans Alice; « c’est la drogue » dit mon ado de fille – et ça la fait bien marrer –
Chez Pinocchio, les enfants pas sages deviennent des ânes, volent , boivent, fument! mais qui montreraient ça dans notre époque si politiquement correcte?!
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Ils sautent dans des dessins et y’a des chevaux de bois qui volent, une nounou qui vole et un ramoneur qui danse avec des pingouins de dessins animés… Si ça ce n’est pas barré, je ne sais pas ce qu’ Il faut!
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Edward aux mains d’argent ❤ sans doute mon préféré !
Sombre et poétique à la fois, une vraie merveille. Tiens, ça me donne envie de le revoir !
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Ah sympa ton article ! J’adore Burton . Beetlejuice, Edward aux mains d’argents , ses films d’animations sont de vraies bombes ! Mes préférés restent Sleepy Hollow et Sweeney Todd (super comédie musicale) pour leur esthétisme. Un vrai régale pour les yeux ! Les acteurs à chaque fois au top. Il existe meme une attraction Sweeney Todd (depuis le film) au donjon de Londres (à vous couper le souffle ;-)) As tu vu l’expo qui avait lieu à la cinémathèque de Paris il y a 2/3 ans ? Je m’étais régalé meme si c’était surtout accès sur ces films d’animations et Mars Attack (sympa au demeurant ceci dit mais pas le meilleur pour moi). En revanche ses derniers fims m’ont déçu ! (Dark Shadow est une daube pour moi, Charlie et la Chocolaterie (l’original est dix fois mieux) et Alice au pays des merveilles (sans plus) ).
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[…] Big Fish. 2004. Tim Burton. […]
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