Puisqu’on est mercredi, mes réflexions vagabondent autour des petits…
Je suis une mère geek. C’est un fait et c’est assumé. Car je n’ai pas peur des cailloux.
Et pourtant, contrairement à bien des enfants de son âge, mon fils ne sait manipuler ni manette, ni smartphone, ni console de jeux, ni tablette. Il ne sait pas non plus se servir de la télécommande.
Paradoxe ? Non, concept d’éducation.
Attendre l’adolescence pour profiter « librement » de la télévision (c’est à dire pouvoir voir un film entier jusqu’à 22h30 le samedi soir) et découvrir la joie des gameboy et autre Tetris a fait de moi la geek que je suis. Cela m’a permis de développer mon imagination et ne pas être accro à ces nouvelles tentations puisque j’avais découvert avant d’autres sources d’évasion.
Je suis une maman geek cela veut dire que j’appelle affectueusement mon fils, mon Minion, Mon Hobbit. Qu’il grandit dans un univers de références qu’il ne comprend pas encore mais qu’il intègre déjà.
Que Sherlock chevauche des dinosaures dans sa chambre.
Que Mark Gatiss y fait de la moto.
Qu’il a failli sortir à la maîtresse « Tu bluffes, Martoni ! », conséquence d’une blague des parents indignes que nous sommes.
Qu’il sait à quoi ressemble un Tardis sans jamais avoir vu Doctor Who
(Ni Sherlock d’ailleurs, soit dit en passant. Non, je ne suis pas une mère irresponsable).
Qu’il aime Yoshi et Mario sans jamais y avoir joué.
Qu’il connaît Denver le dernier Dinosaure alors qu’il va grandir avec Arlo.
Que Charlie et la Chocolaterie ça ne lui fait pas peur et ça a réglé la problématique de la consommation de bonbons.
Il n’a aucune envie de se transformer en myrtille.
Qu’Alvin et les Chimpmunks fait déjà parti de ses films favoris.
Que régulièrement il me réclame la bande originale de Ghostbusters.
Ou celle du dernier volet du Hobbit, « pour voir le dragon Maman ! Et le monsieur triste qui chante bien. »
Je sais d’avance qu’un jour, il aimera Le Seigneur des Anneaux presque aussi fort que je l’ai aimé parce qu’il retrouvera les chevauchées épiques qu’il s’invente dans sa petite tête, en mélangeant les dragons, les pirates et les chevaliers.
Je suis une mère geek et j’aime partager toutes ces références avec mon fils, quand bien même cela m’attire parfois des regards circonspects.
Parce-que je sais qu’en faisant cela, je lui construis un univers, quelque chose qui l’accompagnera et qu’on pourra continuer de partager même quand je serais devenue une vieille daronne dépassée qui radote. J’ai hâte qu’il grandisse pour partager encore plus de choses avec lui.
Je suis une mère geek.
Pas une qui s’enthousiasme en programmant un atelier Do It Yourself le mercredi. C’est vrai.
Même si je lâche volontiers mes écrans, mes livres et mes réseaux sociaux pour une partie de Uno acharnée, une balade, une séance pâtisserie, des puzzles, une bataille de Playmobil ou la lecture d’une demi-douzaine d’histoires.
Je suis une mère geek. Une qui peux replacer à la pelle des citations de ses séries préférées, même en l’engueulant.
« Comment ça tu ne veux pas te brosser les dents ? It’s a non-optional social convention mon p’tit père ! «
Une qui cite Audiard aussi bien que Kaamelott, Doctor Who, Doctor House, Cyrano de Bergerac, Pennac ou The Big Bang Theory.
Une qui sera super fière le jour où son fils placera un « Bazinga ! « bien sonné après une blague. Même une nulle.
Il a déjà commencé les blagues nulles et les jeux de mots pourris.
Une qui est obligée, de temps à autre, de jouer aux Sims en mode mormon/aventure pour qu’il puisse les regarder jouer les Indiana Jones, même une petite demi-heure.
Alors que les momies le font baliser quand même !
Je suis mère geek mais mon fils aime plus que tout les livres et ses Playmobil pour s’inventer des histoires.
Je suis une mère geek. Une qui laisse Minion et Alter ego conjugal en tête à tête pour filer à une Convention, quitte à écoper de regards extérieurs perplexes et un poil désapprobateurs. Pourtant, mon fils, lui, il comprend :
« Tu as rencontré Mark Gatiss, Maman ? »
m’a-t-il demandé en voyant la photo.
« Alors, ça c’est extraordinaire ! »
Je suis une mère geek. Et j’ai décidé de l’assumer depuis que j’ai compris que ça permettait à mon fils de rêver.
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