Partie I : Vatican’s Cameos
Chapitre 4 : Correspondance.
Les examens ne laissèrent pas à Chloé le répit nécessaire pour réfléchir plus avant à la situation. Elle consacrait désormais toute son énergie à passer cette période de l’année.
Pourtant la lettre d’Alexander Coddington prenait tranquillement place dans sa vie. Comme une de ces choses fragiles dont la présence rassure, mais qu’on évite de toucher pour ne pas les abîmer.
Elle se sentait en proie à un dilemme à l’idée de répondre à cette lettre. Elle aurait voulu savoir réagir comme son amie. Bien malgré elle, elle ressentait le besoin de poser les choses, de les tempérer.
Son regard était indiciblement différent de celui de Carine. Là où son amie réagissait avec la jubilation d’une fan qui touche au rêve, elle considérait avec respect la marque de confiance d’un professionnel.
Et un matin… un matin du mois de juin. Un petit matin où l’été semblait enfin disposé à s’installer, sous un rayon de soleil. Un matin où l’air encore frais exaltait des fragrances de lavande. Un matin de calme, de creux, entre la tempête des examens et la future prise de ses quartiers pour un stage.
Ce matin-là donc, elle laissa glisser les mots sur son clavier.
« Cher Monsieur Coddington,
J’avais écrit ma lettre comme on jette une bouteille à la mer et voilà qu’elle a touché votre esprit. Certains vous diront qu’il faut toujours s’attendre au pire pour apprécier le meilleur quand il se présente. Je savoure donc la satisfaction de savoir que mes remerciements ont atteint leurs destinataires.
Ma vision du cinéma et plus particulièrement de The Gordian Knot a eu l’air d’agréablement vous surprendre et votre réaction m’a étonnée en retour : Pourquoi parler de futilité ? Si nous sommes faits de l’étoffe dont sont faits nos rêves alors nous avons besoin de rêver pour vivre. Et le cinéma reste, à mes yeux du moins, une fabrique à rêves sans équivalent.
Il est une petite fille tapie au fond de moi qui a encore des étoiles dans les yeux à chaque fois que je franchis le seuil d’une salle obscure. Chaque film est un autre monde, un autre regard, une rencontre, un voyage un peu plus loin à l’intérieur de nos imaginaires. Chaque série est une autre vie, ses personnages, une famille que nous rejoignons à chaque épisode. Nous sommes tous le personnage d’un scénario plus ou moins bon, c’est pourquoi nous ressentons le besoin de visiter d’autres histoires. Et parfois cela nous sauve.
J’ai eu le plaisir de voir que la série avait été saluée par différentes nominations et une récompense aux derniers Critics Choices Television Awards[1]. Cela ne fait que confirmer l’estime que je place dans la qualité de votre travail à tous. Il n’est pas de jubilation plus savoureuse pour moi que de voir cette reconnaissance éclater au grand jour. »
Un soir, Carine remarqua une enveloppe à destination de Londres posée dans l’entrée.
– Tu t’es décidée finalement ? Lança-t-elle.
Chloé leva la tête et rosit légèrement avec une moue amusée.
– Disons qu’après tes sermons plein d’envolées lyriques, j’ai eu le bon esprit de me rappeler Beaumarchais.
-Beaumarchais ? C’est quoi le rapport dans le contexte ? rétorqua Carine interloquée, se préparant au pire.
-Si tu te souvenais de tes Lettres ! la sermonna Chloé Il y a une citation de Beaumarchais qu’on devrait toujours garder dans sa besace.
Prenant son souffle, elle déclama avec une certaine emphase poétique :
-« Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur. »
Carine resta quelques secondes la bouche ouverte, la mine désespérée.
-De quoi ? Ma chérie, faut arrêter avec ça ! Non que je n’aime pas tes minutes Bernard Pivot, mais rappelle- toi que peu de gens y entendent quoi que ce soit à ta Sheldon Cooper[2] Rassure-moi, tu ne lui as pas sorti ce genre de chose dans ta lettre ? Sinon on va le perdre le pauvre homme.
Chloé haussa les épaules et se replongea dans son travail en répondant :
-Evidemment que non. Je lui ai parlé de cinéma…
Le lendemain, elle posta sa lettre et s’efforça de l’oublier. Portée par une motivation et une énergie toutes neuves, elle prit un plaisir inattendu à s’investir autant que possible dans la préparation de son stage.
Carine en retira une certaine satisfaction, en la voyant retrouver son assurance et son sourire. Elle bénissait désormais les heureux effets de son inspiration alcoolisée. Sans rien en laisser paraitre, elle priait pour qu’une autre réponse suive. Elle savait au fond d’elle que Chloé avait besoin de quelqu’un qui partage véritablement son univers professionnel.
Quelques jours plus tard, Chloé faisait ses bagages pour prendre la direction de Paris et des studios de France Télévisions. Malgré son appréhension, ce changement d’air lui apparaissait comme salutaire. Elle avait hâte de rompre avec son quotidien et de retrouver Cerise qui lui avait offert l’hospitalité de son studio.
Avant son départ, Carine lui promit :
-Je surveillerai le courrier.
Chloé serra son amie dans ses bras et se contenta de répondre :
-Prends soin de toi surtout. Pas trop d’illusions.
*****
A la gare de Lyon, une brunette pétillante à la taille de guêpe, chevelure d’ébène relevée en chignon japonais et chemisier de soie à fleur de cerisier, sautillait en lui faisant des grands signes au bout du quai.
Les yeux noirs en amande, les traits fins, le visage gracieux et souriant, l’accent méridional de Cerise venait démentir les origines asiatiques qu’on aurait pu être tenté de lui conférer.
La jeune femme était néanmoins un bout d’Orient à elle seule. En témoignait son studio transformé en micro maison japonaise. Son sens artistique lui avait permis d’agencer chaque détail avec justesse, faisant de l’endroit un cocon dépaysant pour ses visiteurs.
Après avoir affronté la bataille des transports en commun parisiens, elles purent s’écrouler avec bonheur sur le futon de Cerise. Elles savourèrent un rituel dont elles étaient les seules à partager le goût : un thé.
Cerise l’étourdissait de questions de toutes sortes depuis qu’elles s’étaient retrouvées à la gare et Chloé avait peine à répondre à toutes. Le thé lui laissa donc un instant de répit. En dépit de la chaleur, le Genmaicha délicatement infusé était un délice très appréciable et un instant de plénitude que partagèrent les deux amies. Cerise reposa sa tasse avec un petit sourire en coin.
-Toujours fan de The Gordian Knot?
-Hélas pour vous, c’est une maladie incurable. Glissa Chloé, une lueur mutine dans le regard.
-C’est une maladie de bon goût, à mon sens. Bien que je ne sois pas aussi atteinte que Carine et toi !
Cerise croqua un Dorayaki, ne boudant pas le plaisir de cette friandise et s’enquit :
-Tu commences quand ton stage ?
-J’ai le week-end pour souffler un peu avec toi.
Les yeux de Cerise pétillèrent et son sourire s’élargit.
-Ouuuh toi, t’as une tête de coupable ! Qu’est-ce-que tu as manigancé ?
Son amie prit sa mine conspiratrice de maître Shifu[3]. Les soupçons explosèrent dans l’esprit de Chloé.
-Devine qui vient faire une intervention au Festival Séries Mania cette année ?
Chloé blêmit, rougit. Cerise jubilait, ne tenant plus de révéler sa surprise.
-Mark. Carlton. Benett !! annonça la comploteuse avec délectation en brandissant la confirmation de réservation.
Chloé balançait entre soulagement et incrédulité. Pendant un instant, son cœur était resté suspendu aux lèvres de son amie. Elle avait redouté d’entendre le nom d’Alexander Coddington.
L’enthousiasme et l’excitation la saisirent. Mark Carlton Benett. Autant dire Zeus descendant de l’Olympe. Cerise savourait sa surprise.
-T’es complètement folle ! s’exclama Chloé. Je t’adore !
-Crois-moi ce coup-là n’a pas été facile à manigancer. Heureusement que j’avais Carine dans le secret.
-Carine savait ? Elle cache bien son jeu celle-là !
-Evidemment que Carine savait ! Carine sait toujours tout et ne dit rien ! sourit Cerise derrière une nouvelle tasse de thé.
« Et encore si tu savais ! » songea Chloé. A ce moment, elle fut tentée de tout raconter à son amie. Cet élan fut coupé net. Elle n’avait pour le moment pas l’ombre d’une réponse à l’horizon. Il était inutile de s’exciter pour rien.
Consciente de l’aspect invraisemblable de cette correspondance, il lui semblait presque indécent d’en parler. Comme si elle avait été investie d’un inexprimable devoir de réserve
Cerise la rappela à la réalité.
-Du coup on est parties pour traverser tout Paris. Il faut qu’on se traîne jusqu’au Forum des Images ! annonça-t-elle le visage épanoui, comme si la perspective de hanter les couloirs du métro à l’aube était une vision enchanteresse.
-Tu es sûre que Mark sera là ? demanda Chloé en se mordant les lèvres.
-Check, check et re-check! Il anime un Q&A[4], une masterclasse et des dédicaces ce jour-là…Voici le programme. Confirma Cerise
-«It’s knoting amazing ! » éclata de rire Chloé citant une des phrases cultes de la série. Petit clin d’œil malicieux du fameux scénariste que l’on aurait pu maladroitement traduire par « C’est inextricablement étonnant !«
Ce fut une soirée survoltée. Chloé se laissa embarquer à plaisir par le joyeux tourbillon qu’était Cerise. Elles caquetèrent, délirèrent, parcoururent le Net jusqu’à plus soif. Elles rirent et s’attendrirent devant des photos du scénariste, jouèrent les groupies, se couchèrent tard et dormirent peu.
****
Devant le Forum des Images, une longue file de passionnés, cinéphiles et geeks de tous poils, cosmopolite et hétéroclite les attendait déjà. Après une queue fébrile, les deux amies franchirent enfin le seuil.
Chloé regarda autour d’elle. Les lumières, l’animation qui montait, qui bruissait, les stands, les affiches de toutes parts, la foule.
-Je suis stressée, je ne sais même pas pourquoi !
Cerise se contenta de lui passer un bras réconfortant autour des épaules en répondant :
-T’inquiète, moi aussi et je le sais encore moins que toi.
Le premier évènement de la matinée en ligne de mire pour les jeunes femmes ne débutait pas avant une petite heure. Cela leur laissa le temps de flâner un peu entre les productions qui essaimaient l’espace.
Chloé ne put résister à l’appel du stand estampillé BBC WorldWide. Alexander Coddington et Alvin Wheeler lui firent soudain face. Figés grandeur nature dans le carton.
Contemplant les deux silhouettes, elle ne put s’empêcher de repenser aux lettres, se demandant ce que leur auteur pouvait bien avoir en tête. Combattant ses doutes, elle acheta les deux tomes des scénarii des premières saisons.
La matinée s’ouvrit par une projection de deux épisodes de la série, qui firent monter l’effervescence générale. Les deux jeunes femmes se laissaient gagner par l’excitation.
La lumière revint dans la salle. Une houle d’applaudissements emporta l’assistance. Mark Carlton Benett apparut.
Le regard bleu acier, le sourire carnassier, un rien dandy avec le cheveu très sombre et bouclé, il dégageait quelque chose de tout à la fois séduisant et inquiétant. Cerise ne put s’empêcher de murmurer à l’oreille de son amie tout en applaudissant: « Heureusement que je sais qu’il est gay, sinon je pourrais me laisser séduire par le diable. »
Le Q&A se déroula dans une certaine effervescence. Complètement sous le charme, Chloé était absorbée par le débat qui se tenait autour des tenants et des aboutissants de la production. Cerise l’observait à la dérobée avec un plaisir non dissimulé.
La séance se termina de façon inattendue. Au lieu de quitter la scène, le scénariste resta pendant que la salle se vidait, discutant avec l’animateur. Il accepta de répondre aux sollicitations de quelques inconditionnels et finit par s’asseoir sans plus de façons sur le rebord de la scène.
Tandis que Chloé en profitait pour prendre une photo, Cerise lui donna un grand coup de coude en lui disant :
-Tu attends quoi ? Vas-y !
Chloé la regarda avec de grands yeux, comme un lapin perdu sur l’autoroute.
-Allez, hop, hop ! Va le voir ! Tu ne pensais pas t’en sortir à si bon compte ! insista Cerise en se plaçant derrière elle de façon à l’empêcher de faire demi-tour.
Pas à pas, Chloé descendit les marches en murmurant :
-Mais qu’est-ce que tu veux que je lui dise ?
-Ne réfléchis pas trop. Tu dirais une bêtise te connaissant !
Dans un réflexe, Chloé tira de son sac au hasard l’un des deux volumes acquis le matin même. Elle songea que c’était d’une banalité affligeante, mais c’était la seule idée qui lui vint à l’esprit.
Parvenue sur les dernières marches près de la scène dans une sorte d’étrange torpeur, elle vit le regard de Mark se poser sur elle. Sentant ses jambes prendre la consistance de la gelée, elle souffla à Cerise les dents serrées :
-Je passe pour une idiote. J’ai l’air d’une groupie tétanisée.
Celle-ci lui lança une pichenette derrière la tête avant de répliquer de façon impromptue :
– Tu ES une groupie tétanisée. Mais ne m’oblige pas à te coller la honte en t’y amenant par la peau des fesses !
Chloé eut un léger couinement de douleur et jura en sourdine tout en continuant d’avancer pour ne pas tester la validité de cette menace. Arrivée à la hauteur de Mark Carlton Benett, elle lui tendit son pavé comme un bouclier. Le scénariste leva un sourcil et s’en saisit. Il lui lança en anglais pince sans rire :
-Je ne mange pas les jeunes femmes !
-Non ? Et pourtant c’est plein de protéines ! rétorqua Chloé bien malgré elle.
Cerise sursauta et lui jeta un regard perplexe. Une lueur amusée jaillit dans l’œil du scénariste. Surprise de sa propre audace, Chloé reprit alors qu’il cherchait son stylo :
-Désolée pour ce trait d’humour un peu au débotté. Plus sérieusement, si vous aviez une seule chose à dire à une future scripte, que lui écririez-vous ?
-Une future scripte ? Intéressant. La jaugea l’auguste personnage, le stylo levé.
Il la considéra quelques secondes, avant de demander :
-Et à qui dois-je dédier cette prose ?
-Chloé. Juste Chloé. Murmura-t-elle
Il retrouva son sourire carnassier et se mit à calligraphier d’une écriture marquée par de nerveux aigus dans la pointe des lettres. Il referma le volume d’un coup sec et le lui rendit avec un regard appuyé et franc :
-Vous y réfléchirez à tête reposée…Bonne chance « Chloé-juste-Chloé ». Nos chemins se recroiseront peut-être.
-Merci infiniment Monsieur. Balbutia Chloé en prenant congé.
Elles sortirent de la salle et Cerise poussa une exclamation étouffée :
-La vache ! C’était surréaliste ! Tu peux m’expliquer ce qui t’a pris ? Et c’était quoi cet anglais mode Oxford & Cambridge ?
– Je n’ai même pas compris ce qui s’est passé, ni comment, haleta Chloé rouge de confusion. C’est juste… sorti comme ça.
Chloé considérait avec incrédulité le volume qu’elle tenait encore dans ses mains.
« Chère Chloé, mon talent, comme vous le dites, doit ici en appeler à l’un de ses maître, Oscar Wilde, pour formuler mon souhait à votre égard :”Wisdom means to have sufficiently big dreams so as not to lose sight of them while pursuing them.” Puissent ceux que j’ai lus dans votre regard aujourd’hui être assez grands et assez forts pour vous permettre de les réaliser. Mark Carlton Benett »
Cerise siffla entre ses dents et commenta :
-Il a le sourire du Diable et il cite Oscar Wilde. He’s « so knoting amazing ! ».
Son amie eut un petit rire chevrotant et murmura :
-Je ne l’aurais pas mieux dit. En même temps la citation est de lui !
****
The Reviewer, avril 2009.
« Encore une fois la touche britannique fait mouche avec la dernière série tout juste sortie des studios de la BBC : The Gordian Knot. Un style incisif, un humour mordant, des intrigues brillantes, et un suspense haletant. The Gordian Knot va vous happer pour ne plus vous lâcher. Ce cocktail explosif est porté par la synergie d’un duo qui crève l’écran. Un casting détonnant d’acteurs d’horizons très différents au service d’une écriture impeccable. Réservez vos soirées, c’est à ne pas rater. »
Chloé sourit face à l’éloquence de cette critique, collée par Carine, en évidence sur la porte de sa chambre.
Depuis leur emménagement, elle y avait accroché un petit panneau de liège destiné aux mots urgents. Mais durant son séjour à Paris, Carine semblait y avoir trouvé un tout autre usage. Les articles sur The Gordian Knot s’y étaient multipliés comme un nuage de papillons.
Son mois de stage s’était écoulé à une vitesse folle. L’expérience à la télévision s’était avérée moins stressante que ce qu’elle avait pu vivre sur un court-métrage. Elle avait eu, lui semblait-il, moins de latitude d’action. Mais l’existence d’une certaine routine avait rendu les choses plus simples à appréhender et plus fluides à gérer.
La présence de Cerise avait aussi rendu la vie à Paris plus agréable. Son amie était comme une pivoine qui ne flétrirait jamais, colorée, envoûtante, vive et incontournable. C’était à regret qu’elle avait délaissé son exubérance amicale pour regagner Lyon et affronter sa troisième année.
Elle éclata donc de rire en trouvant ce patchwork inattendu à son retour. Carine avait également déposé son courrier sur la commode. Seule une enveloppe trônait sur son oreiller. Le rire de Chloé s’arrêta net. Elle repensa aux mots de Mark qu’elle avait emporté dans sa valise.
Comme elle s’y attendait, le cachet était celui de Londres. Décidemment, sa vie prenait une bien drôle de tournure.
« Chère Chloé,
J’espère que les nominations à venir des BAFTA[5] pour cette année sauront un peu plus encore conforter tes certitudes à notre égard. Cependant, comme tu parles de visiter d’autres histoires, je suppose que ton univers cinématographique et cinéphile ne se limite pas à The Gordian Knot (et heureusement For God’s sake, j’ai beau estimer le travail fait sur cette série, on ne saurait se limiter à ça !). Je serais curieux de connaître l’univers qui peut motiver une future scripte. »
« Ne m’en veux pas si je ne peux pas d’écrire de longues épîtres. J’ai juste le temps de jeter ces quelques lignes sur le papier depuis la salle de transit d’un aéroport. Je repars outre Atlantique pour quelques semaines sur le tournage de l’adaptation d’un roman mordant de Tonino Benacquista. J’aurai le plaisir de trouver ta réponse à mon retour. All the best. Alexander»
Cette lecture lui arracha un sourire. C’était étonnamment simple. Une lettre, une réponse. Un dialogue entre deux inconnus, peu commun compte tenu du contexte et déconcertant de naturel et de simplicité.
Elle passa un long moment, allongée en travers de son lit, à rêvasser. Sa réflexion fut interrompue par l’arrivée de Carine.
-Surprise ? demanda celle-ci en venant se poser à côté d’elle sur le lit.
-Qu’il réponde à nouveau ? Chloé sembla réfléchir un instant. Oui et non. Disons que ça reste étrange. Il a l’air de prendre ça tellement naturellement dans ses lettres. Et en même temps ce n’est pas comme si je recevais un courrier de ma grand-mère.
-Si ta grand-mère avait autant de charme, je serais ravie de recevoir du courrier de sa part ! plaisanta Carine.
-Si ma grand-mère avait cette carrière-là, ma vie serait plus simple ! renchérit Chloé.
Carine se contenta de sourire en lui tapotant l’épaule. Chloé la considéra par-dessous et lui tendit la lettre :
-Tu veux lire ?
-Nope ! lâcha catégoriquement son amie en arrêtant son geste. Tu peux me raconter si tu en as l’envie. Mais c’est ton jardin secret maintenant. Ce n’est pas avec moi qu’il correspond. Je suis juste l’élément perturbateur. L’histoire c’est toi qui l’écris.
[1] Récompenses de la télévision américaines décernées par la Broadcast Television Journalists Association (BTJA).
[2] Personnage de la série « The Big Bang Theory »
[3] Personnage du dessin animé « Kung Fu Panda » inspiré du petit panda roux asiatique dit « Firefox »
[4] Questions and Answers.
[5] Récompenses décernées par la British Academy of Film and Television Arts (BAFTA).
Nota bene pour ceux qui auront eut le courage de lire.
Tout cette histoire est encore en chantier. Un manuscrit est semble-t-il un chantier permanent. Donc n’hésitez pas à me laisser vos retours. Et surtout n’oubliez pas qu’il n’y a que deux questions fondamentales:
- Avez-vous envie de lire la suite ?
- Vous verriez-vous lire un roman de ce type ?
Thanks for reading !
5 réponses à “The Gordian Knot. Part I. Chapt 4”
quleques typos se sont glissées car wordpress devait pas être collaboratif : certains tirets sont devenus des puces ^^
sinon je suis toujours aussi heureuse de voir cette histoire publiée « pour de vrai ». Je la redécouvre à chaque chapitre 😉 Keep going girl !
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Merci copine. 😘Typo corrigées. 😉
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Toujours aussi prenant! 😊 Je file lire le chapitre suivant! ☺️😘
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[…] Chapt 4: Correspondance. […]
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