Résumé
Editions Plon Parution : mars 2018 Prix : 21.90€
1666. Alors que la France entre en guerre contre l’Angleterre, un fidèle de la Couronne britannique Sir Hollis vient demander son aide à Louis Fronsac, marquis de Vivonne. Il lui faut retrouver le saphir des Stuarts, un joyau hors de prix ayant appartenu aux premiers rois d’Ecosse, vendue et perdue lors de l’exil en France de la reine Henriette Marie, durant le règne de Cromwell. Symbole du pouvoir royal, elle doit aujourd’hui retourner entre les mains de son légitime propriétaire, au sein de la Couronne d’Angleterre.
Connu pour avoir démêlé quelques affaires compliquées au service du roi de France, Louis Fronsac n’aspire guère à replonger dans l’aventure, et encore moins au service de l’ennemi. Mais voilà que son fidèle ami Gaston de Tilly l’appelle lui-aussi à son secours. De façon inopinée, il vient de se découvrir un fils et celui-ci a quelques comptes à rendre à un amateur britannique. Par un étrange tour du destin, les intérêts des deux affaires se trouvent mêlés et un nom revient : Gombleton.
Louis ne tarde pas à partir pour l’Angleterre, en compagnie de Gaston de Tilly, de son fils César et bien entendu de son fidèle Bauer.
En dépit de la guerre.
En dépit de la peste.
Mon avis.
Auteur de plusieurs séries de romans historiques à succès, dont Les Enquêtes de Louis Fronsac, Jean d’Aillon connaît à coup sûr son sujet et nous le démontre avec brio. Si vous souhaitez vous immerger dans le XVIIème siècle, plonger dans les dessous pas toujours brillants des monarchies, démêler intrigues, complots et jeux de pouvoir, vous avez frappé à la bonne porte : suivez donc Louis Fronsac dans cette nouvelle investigation.
Le Grand Incendie est le dernier tome d’une série de quinze et il nous entraîne dans les méandres du Paris et du Londres de cette époque avec luxe de détails. D’auberges pittoresques en gargotes peu fréquentables, des salons de la duchesse d’Orléans à Whitehall, en passant par les bas-fonds londonien, saluant le Globe au détour de notre course folle, nous suivons la trace du précieux joyau. Du détail des boiseries aux intrigues de couloirs dans le bruissement des soies, en passant par les arènes de la Hope Playhouse, c’est toute une atmosphère que Jean d’Aillon ressuscite jusqu’à l’odeur, dont on se passerait bien quelquefois d’ailleurs.
Frayant avec des enjeux politiques qui les dépassent nos protagonistes risquent maintes fois leur vie. Poursuivis, battus, emprisonnés, frôlant l’échafaud, leur quête les conduira jusqu’au fameux grand incendie de Londres.
Avec un canevas aussi riche, les pièces du puzzle prennent du temps à se mettre en place. Car, disons-le franchement, ici ce n’est pas l’intrigue qui se place dans un contexte, c’est le contexte historique qui fait l’intrigue est et en est partie prenante. De fait, le rythme est assez lent, le temps que les fils se tissent, que les rouages s’enclenchent et l’action ne prend véritablement son envol que dans la seconde partie. Un élément qui pourrait décourager certains lecteurs non avertis, tout comme le foisonnement de détails. Mais c’est ce qui fait à la fois la force et la faiblesse du genre et l’on se prend volontiers au jeu, flânant dangereusement dans ce Londres du XVIIème et découvrant ses secrets. Pour les amateurs de roman et d’enquête historiques, Le Grand Incendie sera un régal en tous points !
Merci aux Editions PLON
2 réponses à “Le Grand Incendie”
Je crois qu’il me plairait bien!
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[…] parterre Le Grand Incendie est flamboyant, jouant des oranges de l’incendie avec les tulipes et du bleu du saphir avec […]
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