Jumanji : welcome to the jungle

Fiche technique

Sortie : décembre 2017

Réal : Jake Kasdan 

Scénariste : Chris McKenna

Casting : Dwayne Johnson, Karen Gillan, Kevin Hart, Nick Jonas, Jack Black.

Synopsis

Bien des années après les mésaventures d’Alan Parish, quatre lycéens en retenue trouvent une vieille console de jeux vidéos, un peu étrange lors de leur corvée de nettoyage. Pour passer le temps, ils se lancent dans une partie, sans avoir conscience du danger. Et les voilà aspirés dans le jeu, prenant la place de leurs avatars.

Jumanji est de retour et la partie ne fait que commencer.

Mon avis : lancez les dés et faites un six !

Il ne faut jamais dire : Fontaine, je ne boirais pas de ton eau. Et en ce sens, je fais un mea culpa, car dire que je ne me suis pas amusée devant ce film serait un mensonge éhonté.

Pour autant, je ne reviens pas sur mes convictions. Je ne vois pas l’intérêt des prequels, reboots, remake et autres recyclages commerciaux. Si un sujet a été mal traité, certes. Mais lorsque la chose a été rondement menée, fichons-lui la paix. Le mieux est l’ennemi du bien dit le proverbeOui ceci est ma chronique, dicton de nos grand-parents.

Cependant, dans ce cas, l’exception fait la règle, et il y a deux choses à distinguer  selon moi : l’originalité du scénario qui en fait un bon divertissement et son rapport à l’original.

Jumanji

Soyons clairs d’entrée de jeu (joke) sur un point : ceci n’est pas Jumanji. Même si ça s’en inspire indubitablement. Et cela va vous surprendre de ma part, mais tant mieux. Car, dans ce cas de figure précis, et compte tenu du temps passé entre les deux volets, je préfère un film qui privilégie les clins d’oeil à l’original en choisissant sa propre voie, qu’un remake qui chercherait à le refaire sa sauce au risque de tout massacrer.

Ce n’est pas Jumanji stricto sensum, car dans Jumanji le jeu vous tient prisonnier en s’invitant dans la réalité, or là c’est ce sont les personnages qui plongent le jeu. Certes, les règles n’ont pas changé : il faut toujours finir la partie pour se libérer du jeu, tandis que la faune, la flore et les habitants d’une jungle sauvage et mortelle essaient d’attenter à votre vie.  Cependant, le rapport au jeu est modifié tout comme l’atmosphère du film.

Par ailleurs, en avatars de jeu vidéo, nos personnages bénéficient d’atouts, de compétences. Ils doivent jouer en équipe pour se compléter et être sûrs de s’en sortir. Si la solidarité reste un point fort dans les deux versions, on est tout de même loin de la situation de Peter, Sarah, Judith et Alan  dans le Jumanji de 96.

Se positionnant comme une suite, le film joue sur la filiation avec l’original, reprenant les codes de base, avec des clins d’oeil qui taperont dans  l’oeil des fans attentifs, sans chercher pourtant à en faire trop ou à le remplacer.

 Et au final, c’est très bien. J’ai plus l’impression d’avoir vu une adaptation moderne et différente du livre, qu’un machine à massicoter mon enfance. Libre à chacun après de préférer sa version.

Le scénario Nostalgeek

L’idée que ce jeu démoniaque évolue d’un jeu de société à un jeu vidéo, pour continuer à piéger ses victimes, c’est le gros atout du film. Cela permet de jouer avec subtilité sur  deux niveaux de nostalgie :

  1. Celle des fans du Jumanji original qui ne se sentiront pas spoliés. C’est un autre Jumanji qu’on leur propose et non une version remâchée.
  2. Les nostalgiques des jeux vidéos qui se sentiront comme à la maison.

En se positionnant ainsi, le film surfe sur la vague rétro-gaming avec le retour à des vieilles consoles pour retrouver des jeux cultes. La mini NES étant l’illustration parfaite de cette tendance.

Je ne vous ferais pas le détail pour ne pas spoiler, mais le film regorge de références aux jeux vidéos sur nos bonnes vieilles consoles Nintendo&Co (bruits, fiches personnages, avatars, vies, etc) et cela influe naturellement sur le périple de nos héros. Nos scénaristes tirent le concept jusqu’au bout et c’est plutôt pas mal. J’ai beau être un dragon de mauvaise foi, je dois avouer que c’est vraiment bien joué de leur part d’avoir attaqué les choses sous cet angle et que cela fait toute l’originalité du film.

Ceci dit, il n’est pas exempt de défauts :

  • L’humour n’est pas toujours d’une grande finesse.
  • L’un des personnages du quatuor ne sert à rien (mais ils sont quatre comme dans l’original, deux garçons, deux « filles », vive la parité).
  • Le méchant est bien moins charismatique que notre chasseur d’antan. Voir le méchant ne sert à rien. Mais c’est un méchant de jeu vidéo après tout, donc n’était-ce pas fait exprès ?
  • Les personnages adolescents sont stéréotypés : la bimbo narcissique, l’intello coincée, le sportif et le geek. Après cela permet aussi de donner ce décalage amusant quand ils sont dans leurs avatars et de les déconstruire.

Porté par un casting qui semble s’être véritablement amusé à jouer ce décalage d’ados coincés dans leurs avatars numériques adultes, le film passe plutôt bien. Le duo Dwayne Johnson/ Karen Gillan remplit particulièrement bien son office. Et Jack Black est fidèle à lui-même. Un peu trop peut-être ?

Contre toute attente, je n’ai pas passé l’intégralité du visionnage à lever les yeux au ciel en pestant. Jumanji : bienvenue dans la jungle se révèle un très bon divertissement. Et s’il ne valait pas la séance de cinéma, il valait bien le prix de la VOD.

 

12 réponses à “Jumanji : welcome to the jungle”

  1. Sachant que je lance le film en même temps que de lire ta chronique, et ne voyant nulle part un certain Kevin Hart dans cet article, je suppose donc que c’est lui qui ne sert à rien? XD
    Anyway, oui, on ne devrait jamais dire Fontaine et gnagnagna, mais il n’empêche que je ne verrai JAMAIS Carnage même si Dwayne à la fâcheuse – pour moi surtout – faculté de rendre tout meilleur.
    La preuve: je n’attendais rien, mais RIEN de ce film, et pourtant je vais le regarder dans l’idée que comme toi je vais quand même m’amuser. Ce que je n’ai sérieusement pas réussi à faire devant le dernier Maze Runner qu’on m’annonçait comme bon. Comme quoi…

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  2. Sachant que je lance le film en même temps que de lire ta chronique, et ne voyant nulle part un certain Kevin Hart dans cet article, je suppose donc que c’est lui qui ne sert à rien? XD
    Anyway, oui, on ne devrait jamais dire Fontaine et gnagnagna, mais il n’empêche que je ne verrai JAMAIS Carnage même si Dwayne à la fâcheuse – pour moi surtout – faculté de rendre tout meilleur.
    La preuve: je n’attendais rien, mais RIEN de ce film, et pourtant je vais le regarder dans l’idée que comme toi je vais quand même m’amuser. Ce que je n’ai sérieusement pas réussi à faire devant le dernier Maze Runner qu’on m’annonçait comme bon. Comme quoi…

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