Et pour ce grand retour à la normale, nous avons donc le plaisir de retrouver également July, joyeusement ragaillardi par les vacances. Avec un enthousiasme tout neuf, il s’est jeté les yeux dans les Bleus. Non pas l’équipe de foot, la série…
Guilty pleasure semble-il qui passe aussi bien pendant les fêtes que le paquet de papillotes Révillon que vous vous êtes doucement enfilé en douce. Non, non, ne niez rien. C’est inutile. On est tous pareils.
Mais trêve de bavardages, July a des blagues et des jeux de mots plein sa musette pour vous présenter cette production française. Un petit feu d’artifice avec des références musicales de haut vol pour commencer en beauté 2019.
Et bonne année à tous, bien sûr !
Vous allez voir, j’ai eu une idée brillante. Je me suis dit que j’allais débuter l’année avec… des débutants. D’où cette série que je vous propose : Les Bleus, premiers pas dans la police. Ouais, brillant, comme idée, hein ? Bon, non pas tant que ça, mais la période entre Noël et le jour de l’An est souvent celle où l’on revoit des films de 3-4h assez vieillots (genre Ben-Hur, Autant en Emporte le Vent…) ou des séries assez nazes. Je vous laisse deviner dans quelle(s) case(s) je rentre. Du coup, je me suis retrouvé à regarder l’intégralité de cette série. C’est une série policière française diffusée sur M6 avec entre autres Nicolas Gob, Clémentine Célarié ou Elodie Yung.
Ça débute avec un téléfilm d’une heure et demie, sorte de pilote de la série. On trouve ensuite 4 saisons de respectivement 12, 6, 8 et 8 épisodes d’une cinquantaine de minute. Oui, j’avais du temps à perdre, mais je n’avais pas envie de voir 7.95 fois Ben-Hur[1].La série raconte l’histoire de 5 bleus qui arrivent dans la police et qui débutent. Ils sont gentils, mais maladroits au possible avec des idées parfois assez farfelues. Évidemment, ils font plein de bourdes, que ce soit au boulot ou dans leur vie professionnelle.
J’ai vu ça, et ce fut une assez bonne surprise. J’ai passé un agréable moment à ne pas me prendre la tête en faisant du binge-watching[2] d’une série française où on nous emmène par la main avec un degré de subtilité inférieur à la température extérieure en Antarctique, c’est vous dire. Les enquêtes ne cassent pas des briques mais elles changent des éternels Les Experts, Les Experts : Miami, Les Experts : Manhattan, Les Experts : Cyber, Les Experts en carrelage, Les Expert l’un pin pin. Et on y trouve, comme je l’ai dit, des comédiens comme Nicolas Gob (Un Village Français, L’Art du crime, Chefs), Elodie Yung (que l’on peut voir aujourd’hui dans les séries Marvel pour Netflix, autrement dit des séries annulées) ou Clémentine Célarié (que l’on ne présente plus, si vous en avez besoin vous irez voir sur Wikipedia où vous verrez sa photo et direz : « ah, c’est elle »).
Autre point plutôt positif, c’est une série de gauche. Sur M6. Oui, oui, vous avez bien lu : on ne fait pas que diffuser des cop-shows américains sur M6, on en a diffusé des français aussi. On ne fait pas que s’attacher aux personnes qui s’habillent comme des reines (ou pas) ou qui font le meilleur financier aux amandes saupoudré de Smarties : on s’attache aussi à des personnages de séries. Et le côté fun de la série (ajouté au fait qu’elle ne soit pas si longue avec 35 épisodes en incluant le pilote) ajoute à notre plaisir de regarder cela. Et en plus on y met des homosexuels, des petits arrangements, des commissaires gentils ou méchants, des couples auxquels on s’attache avant de s’empoisonner avec une flèche qui nous illusionne, oh oh[3]. La série passe en fait rapidement du côté du guilty pleasure et s’est assez bien assumé par les créateurs de la série. Je me suis laissé porter, jusqu’à regarder 6 épisodes par jours[4] sans voir le temps tourner.
Cependant il y a quelques points négatifs. En effet, passé les deux premières saisons, on a quelques changements dans la série : changement de certains personnages, changement d’écriture… Et ça finit par moins coller dans les deux dernières saisons. Certains des personnages partent puis reviennent avec des explications à la mords-moi-le-nœud[5] (certains partent même comme cela, pouf au milieu d’une saison, entre deux épisodes, avec des explications aussi subtiles que celle de mes élèves qui tentent de me cacher quelque chose). Des couples se défont sans aucune raison. Certains comédiens sont là pour l’argent et ça se voit. C’est un peu dommage que la série finisse comme cela avec en plus 3 chansons maximum dans la bande son. Bashung j’aime bien, mais quand il s’enfuit à travers la plaine parce qu’il ment la nuit, bon voilà. Et « j’ai dans les bottes des montagnes de questions, où subsiste encore ton écho », j’ai toujours pas déchiffré[6].
En bref, c’est une série qui se regarde assez bien si on la prend tout de suite au troisième degré. On se fait plaisir, et on la finit même si c’est moins bon parce qu’on a quand même envie de savoir ce que deviennent les personnages. Mais surtout, ne partez pas dans l’idée que vous allez voir une série excellente, vous vous feriez avoir. Comme un(e) bleu(e).
July
P.S. Parce que vous aviez cru que j’ai oublié, je vous souhaite une excellente année. Espérons que 2019 soit un bon cru séristique et chronistique. Et personnellistique aussi. Des gros poutous à tous !
[1] Sachant qu’il y a 90 minutes dans une heure et demie, durée du pilote, et qu’il y a 12+6+8+8 soit 34 épisodes de 50 minutes chacun, on obtient un total de 1790 minutes. Sachant que ben-Hur fait 3h45 soit un total de 225 minutes (pour 11 Oscars, dont celui du début le plus chiant), il n’y a qu’à faire une division. Allez j’vous accorde qu’on peut monter à 8 Ben-Hur en supprimant le générique de fin.
[2] Non mamie June, pas du Bingo machine, du binge-watching. Du binge-watching. DU BINGE-WATCHING ! DU BINGE-WAT… Non, laisse tomber.
[3] Si vous l’avez dans la tronche toute la soirée, deux choses : 1. Y’a pas de quoi. 2. Il faut chanter À la volette, ça fait partir la chanson.
[4] Je tiens à souligner ici que ma femme a le mérite de m’accompagner dans des délires juste pour mes chroniques. Je la remercie parce que si elle ne supportait pas mes envies de regarder des séries à la con, y’aurait beaucoup moins de chroniques.
[5] Tout comme cette expression. Et non, je ne suis pas sado-masochiste en demandant à ce qu’on me morde le nœud. Non mais oh, faut être taré pour demander ça. Qu’on le [……………………cette minute d’auto-censure vous est offerte par July………………………], mais je préfère quand c’est ma femme qui fait tout ça.
[6] https://www.youtube.com/watch?v=dSxXXMzOH50, si ça vous amuse de chercher à comprendre. Consulté le 7 janvier 2019.
5 réponses à “Et si on regardait… Les Bleus ? (ou pas !)”
Alors là je viens de retomber en adolescence ! J’étais super fan de cette série. Je vois encore très bien certaines scènes sur « La nuit je mens » (c’était le thème musical de la relation entre Kévin et Yann si je dis pas de bêtises, d’où le fait qu’on l’entende souvent). J’avais adoré le début (jusqu’à l’arrivée d’Amy que j’ai jamais pu supporter), et à la fin je me souviens que j’étais hystérique parce que je voulais trop qu’il se passe un truc entre Christophe et Elina (remember le vivarium hahaha).
J’aimeAimé par 1 personne
Pour ma part j’ai découvert cet hiver et j’ai bien aimé. Mais bon on voit avec un regard adulte que fallait pas être trop exigeant quand même ! Et les deux dernières saisons sont pas top.
J’aimeAimé par 2 personnes
J’avoue, je sais pas ce que j’en penserais si je découvrais maintenant haha
J’aimeAimé par 1 personne
Je me souviens regardé la série lors de sa toute première diffusion sur M6 il y a plusieurs année et j’adore la brune, incarné par Elodie Yung mais je ne pense pas aimé autant si je le visionnais une seconde fois aujourd’hui ! ^^
J’aimeAimé par 1 personne
C’est vraiment une série typée années 2000. On reste français, on fait des trucs pour la ménagère de moins de 50 ans à l’ancienne. J’ai beaucoup de mal avec Elodie Yung pour ma part. Mais la série est vieillotte et c’est ça qui est amusant quand on la voit aujourd’hui. Je pense que c’est ce qui m’a fait apprécier la série.
J’aimeAimé par 2 personnes