Le Tour du Monde en 80 jours : 5 raisons de partir avec David Tennant

By June & July associated

Cette co-production internationale ou britanno-européenne (puisque Brexit il y a), portée respectivement par la France, l’Allemagne, l’Italie et la BBC, menée par Simon Crawford Collins est venue, tel un cadeau de Noël, émerveiller les téléspectateurs du 26 décembre 2021 au 3 janvier 2022.

8 épisodes de 52 minutes en moyenne qui ont permis au public de retrouver son âme d’enfant devant l’histoire de Jules Verne rafraîchie mais pas dénaturée. Une excellente façon de sauter dans la nouvelle année.

Précipitez-vous ! Vous avez jusqu’au 9 février pour vous régaler ! C’est à retrouver sur le replay de France TV  

#maredevance, mais que jusqu’au 9 février !
Ah oui, ce que vous ne saviez pas, c’est qu’ayant vu la série aussi, nous nous sommes concertés avec June : elle fera la partie sérieuse et moi les commentaires pourris sur ce qu’elle dit.
N’y voyez pas là une intention de détruire son blog et d’en prendre le contrôle, mais simplement de proposer un autre point de vue sur la série.
Et si on peut le faire en faisant des blagues, pourquoi s’en priver ?

Le générique

Un petit bijou ce générique, qui vous invite à craquer dès le début du voyage. Au cœur des rouages d’une montre, nous plongeons dans les décors des aventures qui nous attendent. C’est fin et esthétiquement c’est un régal.

Cette horloge est bien faite, j’en conviens, et on prend plaisir à checker les points de passages du générique. Ca me rappelle les génériques des années 1990 quand on cherchait dedans si on avait déjà vu les images dans la série… ou si elles étaient dans les épisodes à venir (comme dans Stargate SG1, par exemple…).

Ceci sans compter son thème musical…

Le thème

Le thème musical de ce Tour du Monde en 80 jours n’est signé que par rien de moins que la main du Kaiser lui-même (comme dirait ma chère Bigre), aka Hans Zimmer.

Forcément ça tinte agréablement dans l’oreille. On sent l’invitation à l’aventure, au suspens. Des péripéties se cachent derrière ces notes là et on se sent pousser des ailes.

Et c’est là que le July vient faire chier avec son oreille. « Quel rapport entre cet organe auditif et la série ? » me demanderas-tu, chère June. Je te remercie d’avoir posé cette question à 10 balles pour pas un rond. Mais on nous sert 4 notes, un « dong » d’une horloge, et c’est tout. Je ne suis pas d’accord avec toi. Ca tinte mais c’est du vu et revu, du classique, il n’y a pas la création d’un générique de Westworld par exemple – qu’on aime ou non la série, le thème est construit, contrairement à ces 4 notes qu’on nous ressert.
À noter qu’Hans Zimmer a déjà fait le coup dans le générique de The Crown qui n’a que 4 accords aussi… il serait pas en train de se foutre de notre gueule ? Du coup, ce thème est quelconque.
Hans Zimmer est un bon arrangeur, je ne lui enlève pas ça, mais de là à dire qu’il fait marcher son génie sur un tel thème, il y a un fossé de la taille du grand canyon.

July a certes une excellente analyse musicologique mais on notera qu’il a laissé dans les malles son sens du lyrisme et sa fougue passionnée. Invitation à l’aventure disais-je donc.

Les décors

Comme c’est clairement indiqué dans le titre, nous allons donc faire le tour du monde, avec Phileas Fogg, un aventurier sur canapé, jusque-là plus habitué aux fauteuils de son club de gentlemen. Un pari des plus audacieux en 1872 !

Bon gré, mal gré, celui-ci nous entraîne donc depuis Londres jusqu’à Hong Kong, en passant par la France, l’Italie, l’Inde, le Pacifique et l’Amérique.

Et… Londres. Ben oui, pour faire un tour du monde, il faut revenir au point de départ.
Thanks Docteur Obvious !

Pour nous embarquer dans l’aventure, notre coproduction internationale n’a pas lésiné sur les moyens, se promenant de la Roumanie (Bucarest) jusqu’à l’Afrique Sud. L’effet est tout simplement somptueux et le dépaysement complet.
Je suis d’accord avec toi. Il y a quelques fonds verts (NON, June, je ne parle pas de la forêt !), mais on remarque peu ceux-ci et les décors rendent bien. On est pris sur ce pont en Italie, on est devant l’Hôtel de gendarmerie à Paris… Peut-être que pour l’île du Pacifique, c’est un peu moins dépaysant.

L’écriture

L’adaptation du roman de Jules Verne est libre et comporte des différences notables avec en particulier l’ajoute du personnage d’Abigail Fix. Les péripéties elles-aussi varient pour porter un discours plus moderne. Mais les principaux piliers du récit sont bien là, tout comme le souffle d’aventures et d’audace que porte le roman. On ne peut qu’apprécier le vent de rafraîchissement qu’apporte la série sur l’œuvre de Jules Verne.

N’ayant pas lu le roman depuis 20 ans (NON, June, cela ne me vieillit pas pour autant je reste aussi jeune qu’un pamplemousse en fleur), je dois t’avouer que je ne me souvenais que de Phileas Fogg et de Passepartout (même si ce « passpatou » prononcé en anglais m’énerve rapidement). Mais les personnages sont bien écrits et l’intrigue arrive logiquement, tranquillement, sans un cheveu sur la soupe, hormis peut-être pendant l’épisode en Inde mais le gnan-gnan, j’ai toujours eu du mal. Et cette histoire de cour martiale, ça faisait long. C’est bon, tu l’as ? La cour, c’était long…  Aha, aha, aha[1].

[SOUPIR]

Être ouvert au changement, à la modernité, aux autres, à l’aventure, aux secondes chances, vivre pleinement sa vie sans se laisser brider par ses craintes, tel est le message que nous envoient nos personnages à travers leur périple et vous savez quoi ? Ça fait du bien ! On a envie de repartir avec eux.

Le casting

Last but not least, car j’ai gardé le meilleur pour la fin. Détracteurs de David Tennant, passez votre chemin, vous ne trouverez pas votre manne dans ce Tour du Monde. Oh que non !
Le caractère de son Phileas Fogg est certes différent de celui-ci du roman, mais il nous réserve bien des surprises et, comme toujours, l’acteur sait à merveille ménager les tours qu’il a dans son sac.

De pathétique à héroïque, parfois vaniteux, il n’est pas absolument pas armé pour l’aventure. Si c’est déjà un défi de se lancer dans un tour du monde en 1872, en 80 jours et avec lui, c’est l’aventure d’une vie !

On va l’adorer et prendre un plaisir sans faille à le voir évoluer. C’est peut-être là toute la magie de David Tennant, il sait si bien nous faire vivre ses personnages.

David, on ne le présente plus depuis son incarnation du Docteur, qui reste à ce jour ma préférée. Et que dire de Broadchurch ou du Mari de la Ministre ? David Tennant est probablement l’un des comédiens britanniques les meilleurs de ces 20 dernières années.
Bon cela dit il est bon en Phileas Fogg, mais j’ai un peu eu l’impression de voir du Docteur de temps en temps. Ah non, oups, on avait dit qu’on ne détraquait pas. Euh…. June, enchaîne, viiiiiiite !

Il faut dire que notre trésor britannique est fort bien entouré pour épauler sa prestation. À ma droite, Abigail Fix, journaliste, intrépide et forte tête, elle est incarnée par l’allemande Leonie Benesch.

À noter que Leonie Benesch a joué dans les trois saisons de Babylon Berlin diffusées à ce jour, et qu’elle y est exceptionnelle, en bonne du chef de la police. À noter aussi sa participation au Ruban Blanc, Palme d’Or 2009. Bref, Deutsche Qualität.

Vous l’aurez compris, Leonie, on l’adore.

À ma gauche, Jean Passepartout, valet de Mr Fogg, débrouillard en diable, doté de mille ressources et au passé un peu trouble. Il emprunte les traits du français Ibrahim Koma qui apporte la singularité de jouer en double langue. Majoritairement en anglais mais aussi dans sa langue natale.
Je dois avouer que je l’ai découvert dans les 57 épisodes de Sous le Soleil… non je déconne. Même dans OSS 117 – Alerte rouge en Afrique noire, je ne l’avais pas remarqué… Mais ça peut venir du film. Le comédien interprète ici très bien le rôle qui lui est proposé, de contrepoids de Phileas Fogg avant de prendre pleinement sa place, notamment dans l’épisode en Amérique.
Eh bien mon cher July, je suis d’accord avec toi. Sans rire, je crois que ce comédien a déniché là un rôle qui permet de mettre en valeur ses talents et qui, j’espère, lui ouvrira d’autres belles opportunités.

Tous deux sont la belle surprise de cette série. En effet, David Tennant constituait pour sa part la valeur sûre du casting, avec une solide popularité, mais Leonie Benesch et Ibrahim Koma réussissent l’audacieux exercice que ce casting ne soit pas un personnage principal et deux secondaires, mais bien un trio. Leurs jeux respectifs viennent équilibrer, supporter, contrebalancer le personnage de Phileas Fogg rendant encore plus savoureuse l’évolution du trio à l’écran.

En effet, pour réussir leur aventure, nos personnages vont devoir apprendre à s’ouvrir les uns aux autres, à s’écouter et à se faire confiance. Pari gagné donc pour notre casting avec qui on n’a qu’une envie : continuer l’aventure.
Cela tombe bien, une saison 2 est annoncée. Oui, June ? On en parle tout de suite ? Eh bien… banco, comme dirait ma grand-mère.

Une saison 2 ?

À peine son joli cadeau de luxe offert aux spectateurs pour Noël, le producteur Simon Crawford Collins annonçait son intention de lancer une saison autour d’un autre roman de Jules Verne.

« « Nous avons adoré travailler sur la suite du Tour du monde en 80 jours et maintenant nous sommes ravis d’apporter ce même mélange d’humour et d’émotion pour Voyage au centre de la Terre, qui offrira une mise à jour avec une touche fraîche et moderne à un autre des romans bien-aimés de Jules Verne. » 

Et c’est là que je commence à tiquer un peu. Si j’aime bien retrouver des personnages chaque année ou tous les deux ans (bonjour, Westworld), je pense que la série était bien terminée et qu’il n’y avait pas besoin d’aller plus loin que ce que nous avons vu. Laissons-les personnages vivre leur vie après la série. J’aime bien cette idée-là pour ma part de laisser les 3 se faire une bouffe chez Fogg, avec l’autre gâteux de majordome qui fout tout le déjeuner par terre… Et ça se finit avec un sandwich.
THE END. Non ? La saison 2 est un pari risqué si l’on reprend les mêmes.

Toutefois je pense qu’une autre série, par la même team, peut se défendre. Un Voyage au Centre de la Terre sur 8 épisodes, avec des personnages dont l’on n’attend rien, peut éviter la déception. À voir pour la suite. Mais je serai là quoiqu’il arrive si la production se fait. Ben oui, qui fera les commentaires stupides dans ton article, sinon ?

Pari tenu, mon cher July ! Je te donne rendez-vous sous l’horloge du Reform Club pour la sortie de cette nouvelle saison. Je pense que l’univers riche de Jules Verne peut offrir à notre fine équipe de quoi démontrer encore leurs talents, sans lasser le spectateur.
Mais il est sûr que le pari est bien là : il va falloir maintenir un certain niveau pour ne pas décevoir.


[1] http://vanhoutenn.free.fr/projet/image/etrangers/grecs/okeibos.jpg pour ceux qui n’auraient pas la référence…

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