A la faveur du temps clément, je m’improvise une nouvelle fois votre guide en Haute-Savoie et je vous emmène cette fois-ci de l’autre côté du lac d’Annecy, vers Talloires et Menthon-Saint-Bernard.
En avant pour une petit balade culturelle au château de Menthon-Saint-Bernard.
Le château.
Surplombant le lac d’Annecy depuis le XIIème siècle, la préservation du château est le fruit d’une très longue tradition, puisqu’il est resté dans le giron de la famille depuis 1000 ans et qu’il est toujours habité par ses descendants.
Bien qu’ayant subi des modifications à la Renaissance et au XIXème siècle, le château de Menthon-Saint-Bernard porte très nettement les marques des différents comtes de Menthon qui s’y sont succédés, chacun ayant laissé dans la pierre, une marque de son temps, de son goût et ses influences. Fait notable : certaines modifications du XIXème effectuées par René de Menthon auraient même été effectuées par le célèbre architecte Viollet-Le-Duc.
Merveilleusement préservé, la visite du château est un véritable régal et depuis son promontoire, dominant le lac d’Annecy, celui-ci vous offre un panorama à couper le souffle.
Je n’ai malheureusement aucun visuel des intérieurs à vous offrir, les photographies étant interdites par soucis de préservation des peintures, mosaïques et tapisseries. Néanmoins je puis vous assurer que la beauté des pièces et leur état de préservation valent à eux-seuls le détour. Personnellement, je serais bien restée en tête-à-tête avec les 8000 ouvrages (allant du Moyen-Âge au XIXème, parchemins included) rien pour l’exemplaire de l’Encyclopédie de Diderot.
La visite.
Les actuels propriétaires ont trouvé un moyen utile, fidèle à l’aspect « familial » du château et fort agréable d’animer la visite. Loin de l’austérité des guides traditionnels, ils ont demandé à de jeunes comédiens, encore en école, de venir présenter la visite.
Ainsi, d’une pièce à l’autre, ces acteurs en costumes, impressionnants de conviction pour leur jeune âge, nous expliquent la vie du château et ses occupants à travers les âges.
En fin de parcours, les visiteurs sont évidemment invités, selon leur bon coeur, à laisser une petite obole afin de contribuer aux études de ces gracieux hôtes et les remercier de ce petit voyage dans le temps.
Cette façon d’aborder les choses s’avère un excellent choix pour intéresser petits et grands, tout en gardant l’aspect ludique de la visite. Je n’ai pas entendu un Minion ouvrir le bec de tout le parcours. Un exploit.
Cette initiative s’avère possible, car le château est ouvert :
- En mai, juin, septembre : tous les vendredi, samedi, dimanche et jours fériés, de 14h à 18h
- En juillet et en août : tous les jours, de 12h à 18h
Nos comédiens étant présents les week-ends et jours fériés (à noter donc si vous voulez bénéficier de ce type de visite), cela leur permet donc de poursuivre leurs études sans incidence.
La visite n’est pas très longue, le nombre de pièces visibles étant limité par le fait que le château est habité. Cependant, elle gagne un agrément supplémentaire appréciable dans cette animation, qui permet de saisir de façon concise mais complète, l’histoire du château.
On y apprend notamment que Saint Bernard serait né au château en 1008, qu’il se serait sauvé du château en sautant de la fenêtre de sa chambre et que des anges l’auraient rattrapé et lui aurait fait traverser les Alpes pour rejoindre Aoste où il devait devenir archidiacre.
Je vous laisse imaginer ma tête de sale mécréante devant cette anecdote… mais je sais me tenir, je ne pouffe pas dans les chapelles.
L’on apprend aussi qu’on lui doit le nom des fameux chiens de sauvetage, les fameux Saint-Bernard, à la base originaires du Tibet.
Plus d’infos…
Pour en savoir plus, je vous renvoie au site internet du château : Château de Menthon-Saint-Bernard.
Sachez que le château est ouvert du 1er mai au 30 septembre. Comptez 9.50€ par adulte pour une visite costumée (avec comédiens donc). L’ensemble des tarifs et informations pour les visites est disponible ici.
Infos contact et plans: cliquez ici.
J’espère que le plaisir de cette visite impromptue vous fera excuser ma petite digression éditoriale.
Addendum et rassemblement du corbeau.
Nous avons aussi croisé des paons qui, cette fois, n’indiquaient pas la buvette, mais qui appelaient désespérément un certain Léon, Léon, Léon!
J’ai donc inspecté tous les buissons du voisinage, à la recherche de Jean Reno… En vain… Les blagues de paon c’est vraiment nul. En plus…
Je sais. Je sors. Ça m’en fiche. Il fait beau !
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