Il y a fort longtemps dans un pays lointain (et probablement sous l’effet de stupéfiants à base de marshmallows) appelé Club Dorothée, régnait une sympathique bande de troubadours nommée les Musclés. Ils répondaient aux noms poétiques de Eric, René, Rémi, Minet et Framboisier, et exaltaient, à grand coup de joyeuses balades, un enthousiasme et une joie de vivre très franchouillardes dans le coeur des enfants.

Dans la légende sombre du Freaky Friday, ils sont un mythe. Nombre de chansons d’ambiance et de génériques approximatifs de dessins animés de leur cru, sont restés gravés dans nos mémoires grâce à leurs rythmes hypnotiques et leurs paroles qui donnent des cauchemars à l’Académie Française. Au delà de toute logique, et contre toute volonté, ils se sont imprimés dans nos cerveaux enfantins, tels une lobotomie télévisuelle.

Tremblez ! Car c’est de l’un de ses génériques que je vais vous parler aujourd’hui…

Vous devez être vraiment poissards aujourd’hui car j’ai réussi à trouver le générique au complet en HD…

Ah les Chevaliers du Zodiaque ! Appelé aussi Saint Seiya, ce manga de Masami Kurumada, paru en 28 volumes, est adapté pour la télévision en 1986. Une adaptation qui reprend en 144 épisodes, les 18 premiers volumes de la saga.

Cette série animée arrive en France en 1988 pour devenir l’une des vedettes du Club Dorothée. Et en bonne vedette, le programme a donc droit à son petit générique personnalisé chanté par … Bernard Minet. Si le programme en lui-même n’a laissé qu’un souvenir très vague dans ma mémoire – 1. Je n’ai jamais réussi à comprendre un broc de toute l’histoire. 2. Ma mère ne voulait pas que je regarde. Ceci expliquant cela.- le générique en revanche, j’avais espéré l’oublier. Mais la séance d’aujourd’hui m’a prouvé que ce n’était pas le cas.

Admirez-donc ces rimes recherchées (Zodiaque-attaque/Zodiaque-démoniaque/ Haut-héros/ Coeur-Vainqueur). La richesse de la mélodie pas du tout répétitive. Pfiou ! J’en défaille d’émerveillement.

Cependant je pense que ce qui fait tout la force (invasive ?) du truc, c’est l’interprétation  ultra convaincue de Bernard Minet. On va en remettre un p’tit coup, avec la version clip, histoire de pouvoir faire le point. Attention ça va piquer un peu les yeux mais je vous invite à regarder car vous vous priveriez d’un beau fou-rire.

Alors moi je dis que cet homme-là n’a pas eu une vie facile et qu’il y a une abnégation impressionnante à réussir à chanter des trucs pareils avec foi et sans tomber dans la dépression. La preuve : je viens de réécouter le truc et je ne me sens pas très bien…

Ou alors il faut beaucoup beaucoup beaucoup aimer les enfants. Sachant que le monsieur s’était fait une spécialité de ce type de générique puisqu’il interprète entre autres le générique de Bioman ou de un Collège Fou, Fou, Fou… Des titres cultes.

Outre le clip qui picote, le niveau des paroles qui flirte avec le bitume et la mélodie électronique obsédante, arrêtons un peu, si vous le voulez bien, sur le costume qu’il a à supporter… Qu’est-ce-que c’est que ce bidule, entre la combinaison de plongée et le costard, agrémentée de santiags à paillettes ? !

On n’attaque pas sur le physique d’accord ! Mais là sur le look, il y a outrage ! Il s’est chopé un sort de Merlin ? Que quelqu’un appelle Cristina Cordula

Mais revenons à nos moutons. Je n’ai rien à reprocher ni au chanteur (on a le business qu’on peut), ni au dessin animé (qui revient d’ailleurs sur Netflix en 2018), mais le clip comme le générique, juste …

Merci Michelle ! Oui je sais, c’était l’époque, c’était la mode. Mais tout de même, imposer ça à des enfants innocents, sans défense, qui sont comme des éponges, c’est un crime contre l’intelligence, moi je dis. La preuve mon cerveau était resté traumatisé par l’indigence littéraire du bouzin, eh bien il l’est toujours.

C’est bien pour ça que je partage ça avec vous.

Ne me remerciez pas !
A dans deux semaines pour une nouvelle et formidable histoire de la légende du Freaky Friday !