Divorce à l’anglaise : combien bien divorcer en 1936… Ou pas !

Après nous avoir régalé avec son Festin, Margaret Kennedy explore à nouveau les dessous de la bonne société anglaise.

Un Divorce à l’anglaise paru aux Éditions de la Table Ronde en avril qui ne manque pas de piquant pour bien attaquer le printemps.

Divorce à l’anglaise : le piège des bonnes moeurs

Cette fois-ci, c’est réglé : à la fin de l’été Betsy et Alec divorcent. Ils en ont défini le détail ensemble en secret pour éviter que leurs parents respectifs n’interviennent et ne cherchent à influencer leur décision. Car en 1936 le divorce a beau être admis, il n’en reste pas moins un scandale

Mais sous des dehors de consensus, la décision est bien moins unanime qu’il n’y paraît. Si Betsy est bien résolue à rompre ce mariage qui l’ennuie, Alec, plus timoré, ne parvient pas à en prendre son parti.

Alors il ne faut pas grand chose pour que tout cela parte en vrille. Un imprévu qui met la mère d’Alec dans la confidence. Son intervention inopportune. Et voilà les choses qui s’emballent !

Alec s’enfuit avec la bonne sur un coup de tête et le divorce si bien entendu vire à la guerre des clans.

Les langues claquent plus vite que de raison dans une bonne société qui préfère les convenances et l’illusion au bonheur.
Peu importe qui a tort ou raison ou que les motivations des chacun des deux partis soient difficilement appréciables.

Chacun est sommé de prendre parti. Les amis comme la famille se divisent, y compris parmi les enfants.

Du vaudeville ce divorce se transforme en une grinçante farce où la bienséance confine chacun dans une situation encore moins confortable qu’au départ. C’est le temps de la désillusion. Les mirages de liberté sont désormais bien moins brillants.

Incisive, la plume de Margaret Kennedy croque ces situations avec un réalisme aussi rafraîchissant que mordant.

Avec ce ton toujours terrible et drôle qui la caractérise, elle nous plonge dans les confins de cette situation parfois ubuesque, où il faudra bien des retournements de situation pour que nos personnages trouvent enfin leur compte et un peu de sérénité dans ce Divorce à l’anglaise.

Si vous avez aimé la saga des Etés anglais de Elisabeth Jane Howard, vous apprécierez le style de Margaret Kennedy et son regard subtil sur la bonne société anglaise des années 30.

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