Les filles du Nightingale.

Résumé.

Editions AdA. Parution : octobre 2015.

Prix  broché : 9.75 Prix Kindle : 5.99€

Londres. 1934. Dora, Millie et Helen décident chacune de tenter la prestigieuse formation du grand hôpital Nightingale pour obtenir le diplôme d’infirmière d’état.  Si les soeurs infirmières qui dirigent cet hôpital avec rigueur ne sont pas connues pour leur mansuétude mais chacune de ces trois jeunes filles a autant de combat à mener dans sa vie personnelle que d’épreuves à affronter au cours de cette formation.  Parviendront-elles au bout du chemin sur lequel elles se sont engagées ? Regretteront-elles les choix auxquels elles vont se trouver confronter ?

« DORA
Elle quitte sa misérable maison bondée de la classe ouvrière pour une meilleure vie. Mais possède-t-elle ce qu’il faut pour suivre les autres filles mieux éduquées? Et est-ce que son détestable beaupère la laissera un jour partir?

HELEN 

Elle est née pour cette carrière: son frère est médecin et sa toutepuissante mère est une administratrice de l’hôpital. Mais est-ce que l’affliction secrète d’Helen la mènera à sa propre perte?

MILLIE
Voici une aristocrate rebelle, dont l’attitude insouciante la fera se buter encore et encore contre l’infirmière en chef. Est-ce que tout cela lui tient suffisamment à coeur pour devenir une infirmière? Ou retournera-t-elle à la vie luxueuse pour laquelle elle est née? »

Mon avis.

Que je vous explique. Tout cela est, comme de juste, la faute de Soeur Charmant Petit Monstre. Que je vous explique avant qu’elle ne démente. Madâaame a profité du fait que j’étais occupée à promener Isa la Rousse dans le jardin en brouette pour filer en douce faire une LC avec Soeur Pop-Corn.

Aparté : D’ailleurs il faut qu’on en reparle de tout ça car personnellement, j’étais persuadée que la forme sphérique qu’Isa avait pris ces derniers mois était due à un excès de crêpes. Or v’là t’y pas qu’elle se carapate en douce au milieu d’une nuit, sous prétexte de soigner un loup qui boite ou je ne sais quoi et qu’elle revient avec un micro-viking sous le bras. Mais bref je m’égare…

Donc Mimine et Pop-Corn sont parties bouquiner et sont revenues, en extase, nous agiter sous le nez le sujet de leur messes basses, les fourbes. Et face à ce déferlement d’enthousiasme, j’ai craqué. Il fallait que je vois ça par moi-même.

Aussi addictif dans le genre que Downton Abbey, c’est une porte sur une certaine époque que nous ouvre de façon romancée Donna Douglas dans Les filles du Nightingale. Outre le parcours riche et palpitant de ces demoiselles, il y a la vie de l’hôpital lui-même, son fonctionnement, la conception du rôle de l’infirmière, la formation et certaines conceptions médicales qui peuvent nous paraître ahurissantes. Dans ce contexte, l’alternance des points de vue narratifs est un atout très bien utilisé qui permet cerner tous ces aspects dans leur globalité, sans pour autant alourdir le récit.

Je n’aime pas la romance et la bluette en général, mais là il était inévitable qu’il y ait quelques histoires d’amour car, je vous le rappelle, nous sommes en 1934 et si les femmes peuvent travailler, elles n’existent toujours socialement que par rapport à un référent masculin : père, frère ou mari. C’est d’ailleurs le thème sous-jacent que ce roman va aborder à travers les parcours de Dora, Helen et Millie : la place sociale de ces femmes. Qu’il s’agisse des jeunes femmes elles-mêmes ou de celles qui occupent ou traversent leurs existences, violées, battues, abandonnées à la misère par leur compagnon, dépendantes d’un mariage pour sauvegarder un héritage ou échapper à une emprise, toutes se positionnent dans leurs existences par rapport un homme. Brute ou sauveur, confident ou amoureux, les relations qu’entretiennent avec ces messieurs nos trois jeunes femmes sont extrêmement conditionnées par le contexte social de l’époque et le règlement de l’hôpital. Être surprise en train de parler avec un homme peut vous valoir de sérieux ennuis en tant qu’étudiante, sans parler de certaines punitions assez barbares (mais j’anticipe ici sur le tome 2. Oui il y a un tome 2), et il y a un enjeu important à préserver sa réputation comme à fréquenter des hommes de son rang social.

Un univers riche auquel on se laisse très aisément prendre grâce au talent de conteuse de Donna Douglas qui sait jouer de tous ces éléments et les mettre en perspective pour rendre son récit absolument irrésistible. Un vrai p’tit Downton Abbey à l’hôpital en 1934, vous dis-je. Ainsi que le disait Soeur Pop-Corn :

« Oui, certains arcs narratifs se voient comme le nez au milieu de la figure mais on se laisse emporter et on savoure chaque page. « 

Et c’est totalement vrai. Je vous le confesse sans honte, j’ai dévoré ce premier tome en moins de vingt-quatre heures et acquis le second dans la foulée. Il n’aura d’ailleurs pas fallu beaucoup insister à Soeur Pop-Corn pour convaincre Mimine ou votre dévoué dragon d’embrayer fissa sur ce deuxième volume en LC.

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Et si vous hésitiez encore à rejoindre le Nightingale, sachez qu’au détour de ses couloirs vous pourriez bien croiser le Docteur Cooper qui, d’après la description, m’a fait cet effet-là :

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Ce n’est absolument pas un argument objectif, mais ça compte. On a beau être un dragon, certains arguments ne vous laisse pas de glace. Il faut dire que l’auteur a beaucoup soigné sa galerie de personnages masculins, afin que ces messieurs ne soient pas en reste dans cet univers très féminin.

Plaisanterie mise à part, je suis complètement et inexplicablement tombée sous le charme de ce roman qui se dévore tout seul et je ne peux qu’ajouter mon avis conquis à celui de mes comparses. D’ailleurs, il faut que je vous laisse… On a un tome 3 sur le feu et Soeur Pop-Corn va m’envoyer en corvée de bassin, si je ne m’y remets pas.

 

16 réponses à “Les filles du Nightingale.”

  1. Ok, la comparaison avec Downton Abbey a achevée de me convaincre. Tu peux être fière de toi, ce livre va aller direct dans ma wishist ! En plus je trouve que l’entre-deux-guerres est une période fascinante, alors je me ferai un plaisir de découvrir ses filles du Nightingale.

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  2. Disons que nous avons du nous rendre à l’évidence : nous sommes prises aux pattes tels des lapins de Garenne un soir d’été (oui c’est poétique, hein !). C’est de la drogue. Et la drogue C’EST MAAAAAAL.
    Bref.
    June, t’as dit l’essentiel. Lisez-le. *lâcher de micro* MIMINE’S OUT.

    Aimé par 1 personne

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