Résumé.
Editions AdA. Parution : octobre 2015
Prix broché: 24.75€ Prix Kindle : 5.99€
1935. Le roi Georges V se meurt et nous voici de retour au Nightingale où nos apprenties infirmières, Dora, Helen et Millie attaquent leur seconde année de formation dans des conditions toujours aussi éprouvantes. Tandis que les événements s’enchaînent autour d’elles, leur résistance professionnelle et émotionnelle sont mises à rude épreuve. Espoirs déçus, amours contrariés, exigences impitoyables des Soeurs, contexte familial, les nuages s’amoncellent tandis qu’en toile de fond lentement, alors qu’on n’en dit pas encore le nom, la guerre s’annonce, influant déjà sur leurs vies.
Mon avis.
A peine avons-nous laissé le Nightingale lundi que nous le retrouvons aujourd’hui… et avec délectation ! Car il nous était impossible de résister à l’appel de ce second tome, avec Soeur Pop-Corn, Soeur Broco et Soeur Charmant Petit Monstre. Considérez que c’est une semaine thématique…
Et notre intuition ne nous a pas fait défaut. Non seulement ce second tome ne démérite pas, mais il s’avère encore plus riche que le premier. Alors que le premier était centré sur nos jeunes infirmières en devenir, ici notre point de vue s’élargit pour s’attacher aussi aux impitoyables soeurs qui régissent l’hôpital.
L’arrivée d’une singulière nouvelle venue, Violet, non dépourvue de caractère et mystère, est l’occasion de le lever le voile sur le parcours et les personnalités de chacune, mais aussi de trembler… Autant dire que certaines ne s’en sortiront pas à leur avantage, tandis que d’autres pourtant discrètes dans le récit en sortiront grandies aux yeux du lecteur. Le personnage de Violet, très représentatif, hélas, de la situation des femmes à cette époque, n’a pas manqué de me faire tressaillir d’angoisse et de me donner quelques sueurs froides.
Pour nos apprenties infirmières, les choses ne sont pas moins simples. Cette seconde année n’est guère moins tendre que la première et les difficultés sont légions. Elles font désormais face aux patients au quotidien, affrontant la mort, supportant la pression, les changements de service, les jalousies, les brimades et la fatigue des gardes de nuit. Les intrigues amoureuses se multiplient ou se complexifient, faisant naître des choix cornéliens, car à cette époque, une infirmière ne peut être mariée. Sauront-elles choisir un prétendant qui aura la patience d’attendre ? Entre leur vocation et leurs amours, qui aura le dernier mot ?
Seul petite, tout petite déception : le personnage d’Helen qui n’avait pas été sans ménager quelques surprises au tome 1, est en retrait dans ce récit, par rapport à Millie et Dora. Cependant, il semble que c’est pour laisser la place aux personnages des soeurs et mieux revenir en force au tome 3… Chuut spoiler ! N’empêche que nos héroïnes en voient encore de toutes les couleurs dans ce tome. La décente m’interdit le nombre de fois nous avons utilisé des termes fortement péjoratifs et des exclamations imagées pour qualifier certains personnages/situations au cours de notre lecture (cf chronique du P’tit Monstre en fin d’article). Mais que d’émois mes enfants ! Que d’émois !
Et comme dirait SFR : c’est pas fini. Reading T.3 in progress...
Au loin la guerre fait entendre ses premiers échos. Sur le terreau de la misère de l’East End londonien naissent les haines anti-juif tandis qu’en Allemagne, Hitler est au pouvoir et prépare son entrée en guerre en dupant son monde, à coup de déclarations rassurantes. Quant à l’Espagne, les pions de sa guerre de 36 sont déjà en coulisses et ce ne sera pas sans incidence pour nos jeunes protagonistes. Donna Douglas sert à merveille faire usage de ce contexte historique tout autant que du contexte social pour faire avancer les éléments de son histoire et créer une fresque romanesque fascinante et addictive. Trahison, amitié et retournements de situation vous tiennent en haleine sous une plume d’une grande maîtrise, en dépit de quelques facilités ou tics d’écriture (ça roule souvent des yeux dans cette histoire). Ce second volet n’a donc qu’un effet :vous jeter dans les bras du troisième … Ce qui est donc chose faite, vous vous en doutez.
Nous n’avons pas fini de reparler du Nightingale, mais en attendant, je vous laisse retrouver les chroniques de mes comparses. D’ailleurs aujourd’hui, c’est Soeur Broco qui est de corvée de bassin. Elle était en retard à la lecture. Et pan !
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